Les Sumériens dans l’histoire du Moyen-Orient

Civilisations anciennes

Les Sumériens seraient venus d’Iran et se sont installés au 4ème millénaire avant l’ère chrétienne dans cette région située entre le Tigre et l’Euphrate appelée la Mésopotamie.C’est un peuple qui semble très avancé sur son temps. Il a inventé la 1ère écriture au monde après avoir fondé les premières cités-états : Lagash, Ourouk, Our, Nippur, Guirsu à l’origine de la vie urbaine. Leur civilisation prit son essor à la faveur d’un développement considérable des échanges commerciaux, de l’agriculture, de la recherche des techniques de travail et de l’expansion urbaine.

Une civilisation florissante fondée sur le développement agricole
Les Sumériens ont su mettre en œuvre un plan d’agriculture intensive et extensive qui leur garantit une production de blé largement suffisante pour stocker en prévision des échanges commerciaux et des mauvaises années. Il faut rappeler que c’est en Mésopotamie à la faveur de la civilisation sumérienne, des conditions naturelles favorables qu’a été cultivé le blé pour la première fois au monde dans cette région très fertile située entre les deux fleuves et qu’ils ont su mettre en valeur . Et les sumériens assurés d’avoir une avance en nourriture ont su investir leur temps pour faire avancer d’autres domaines de recherche.
Ayant la maîtrise de l’agriculture, ils ont créé un système d’irrigation des plus performants grâce à la roue, pièce maîtresse de l’irrigation et de la civilisation. Ainsi les sumériens n’ont pas tardé à voir leurs efforts couronnés de succès, ils ont pu récolter deux fois dans l’année le blé, le millet, le seigle. Toutes les conditions étaient réunies pour créer de la richesse, construire des barrages, et des canaux d’irrigation qui permettent la mise en valeur de plus grandes superficies possibles de terres cultivables. Les Sumériens qui avaient réussi à avoir la maîtrise des techniques de travail agricole ont su implanter des zones de culture en tant que mode de vie qui permette la domination de la nature pour la mettre au service de la nature humaine.

Un développement urbain, signe de stabilité et de prospérité
Effectivement, l’urbanisation est un indicateur de civilisation florissante. La sédentarisation est un autre facteur important de prospérité et de stabilité. De grandes villes ont été construites sur des sites géographiques favorables à la santé des populations urbaines, sur les bords des fleuves. Les maisons sont conçues de manière à assurer une vie saine aux habitants en les protégeant du soleil ardent et des poussières par des ouvertures appropriées. Ces maisons ont environ une superficie d’environ 70m2, elles étaient alignés et ont toutes une cour intérieure qui assurent la protection de la vie intime de chacune des familles. Parmi les villes, les plus connues parce qu’elles sont souvent citées, c’est des cités états : Lagash, Ourouk, Our, Nippur.

Grandes découvertes et conditions favorables
La maîtrise de la nature et la prospérité acquise grâce à une monnaie d’échange : les réserves de blé ont permis aux Sumériens d’améliorer le quotidien des citoyens en orientant toujours la vie vers la recherche pour aller à la découverte de moyens qui assurent le renouveau. C’est ainsi qu’on découvrit le fer qui révolutionna le monde par l’ouverture de perspectives nouvelles de changement dans divers domaines. Toutes les nations d’aujourd’hui reconnaissent que c’est en Mésopotamie qu’on a cultivé pour la première fois au monde le blé et qu’on a découvert le fer et le bitume qui allaient changer la vie en profondeurs.
On connait l’importance du fer, quant au bitume il est employé pour le revêtement des places publiques et des routes ou pour imperméabiliser les coques des bateaux. Une autre richesse de la Mésopotamie, les conifères dont le cèdre fortement apprécié pour la qualité du bois probablement pour la construction des bateaux, la boiserie des maisons, les charpentes. Les bucherons coupaient de nombreux troncs qu’ils charriaient sur l’eau des fleuves jusqu’à des endroits précis. On peut ajouter que les talents, les capacités à innover ainsi que l’esprit créatif des mésopotamiens ont été des atouts importants pour le rayonnement et la pérennité de la civilisation.

Echanges fructueux du commerce caravanier
Les sumériens allaient souvent en caravanes à dos de bêtes solides, parce qu’on était loin de penser aux camions ou à l’avion, jusqu’au Pakistan, Afghanistan et Tadjikistan pour de nombreux échanges commerciaux. Ils en revenaient avec toutes sortes de produits dont certains relèvent du luxe : l’or, l’argent, la turquoise, la nacre, pierres précieuses, les coquillages provenant de la prospérité des iles situés aux alentours des grands pays. Ces produits rares et chers de nos jours existaient déjà à l’époque et servaient à la fabrication des bijoux dont les femmes aimaient se parer. Il ne faut qu’à l’époque, à propos de bijoux, il y avait des faussaires. On rapportait des pierres bleues 3000 ans avant l’ouverture de la route de la soie. La finesse des arts des Sumériens se voit sur la beauté des habitations et à l’époque, ce qui prédominait dans la tenue, c’était la tunique pour tout le monde.

Une vie religieuse fondée sur les mythes et l’adoration des temples
On était à des millénaires des religions monothéistes, la civilisation sumérienne auraient inscrit pour l’avoir connu, le déluge et son héros Sidna Nouh (que le salut de Dieu soit sur lui). On disait que Dieu décida de noyer le monde, et il provoqua un déluge. Mais avant que la terre ne fût engloutie on ordonna à Nouh d’embarquer sur le bateau qu’il avait construit tous les couples du règne animal qui existaient et tous les hommes et les femmes qui méritaient d’être sauvés. Il y eut six jours de fortes pluies continues au terme desquels la terre fut inondée, mais l’humanité fut sauvée. Les mythes ont complètement imprégné les Sumériens. A l’époque le polythéisme était dominant comme dans la Grèce antique, et des dieux inspiraient la crainte. La déesse Ichter inspirait à la fois l’amour et la guerre. La religion mésopotamienne est caractérisée par la prière. En l’honneur des divinités on immolait bœufs et moutons, les Sumériens aspiraient à une meilleure vie future et leur roi Ga brèche, tout en étant grand bâtisseur. Dans l’histoire de son peuple qu’il résuma, dit être revenu en vainqueur après avoir tué un monstre.

Le déclin d’une civilisation qui avait vécu
Les spécialistes en écritures anciennes ont fait parler les tablettes en argile laissés par les scribes et sur lesquelles les sumériens ont relaté leur vécu. Tout a été transmis moyennant ces écrits à ceux qui ont bien voulu apprendre sur leurs inventions et découvertes dans divers domaines comme l’écriture qui a été la première au monde, les cultures, le système d’irrigation à partir des barrages et grâce à la roue. Ainsi le trésor exhumé est d’une richesse incroyable. Sur les gravures on a retrouvé la vie quotidienne des sumériens, des cachets scellant des transactions, les lois édictées dont certaines sont encore d’actualité et qui montrent que les Sumériens ont été les précurseurs dans un grand nombre de domaines. On a relevé dans leur langue le principe universel « œil pour œil et dent pour dent ». Les vestiges de tout un peuple sont là : les canaux d’irrigation, les tablettes sur lesquelles sont inscrits des messages multimillénaires mais d’une œuvre colossale témoignant d’une civilisation reconnue par tous les pays avancés comme unique.
Comment peut-on expliquer le déclin dont la pensée va être transmise aux Grecs par l’Anatolie. Toute la méditerranée va hériter de cette pensée. Les Sumériens ont plongé dans le néant, ses hommes et ses femmes qui se sont éparpillés autour de la région apportent la preuve de la fragilité de leur civilisation comme de toutes celles qui l’ont suivi après avoir longtemps rayonné dans le monde.
Abed Boumediene