Une occasion pour la refondation de l’action arabe commune

Le Sommet arabe d’Alger

Le Sommet arabe qu’abritera l’Algérie les 1er et 2 novembre, est une occasion en or pour consacrer la centralité de la cause palestinienne et contribuer à la refondation de l’action arabe commune à la lumière de la nouvelle donne géopolitique a indiqué le directeur du Centre arabe de recherches et d’analyses politiques et sociales de Genève (CARAPS), Riadh Sidaoui, lors de son intervention hier à la Radio Algérie internationale.
Précisant que l’importance du prochain Sommet arabe découlait du grand legs historique de l’Algérie et de la symbolique de la date et du lieu,
M. Sidaoui a estimé que l’Algérie était bien placée pour aplanir les différends arabes lors du Sommet. A ce titre, il a souligné que l’Algérie est très respectée aux niveaux arabe et international au regard du poids de sa diplomatie, des principes de sa politique étrangère, de sa défense des intérêts des peuples arabes et de son rejet des ingérences étrangères.
« Grâce à sa profondeur historique et à son expérience, l’Algérie n’a jamais contribué à l’exacerbation des différends entre les pays arabes. Bien au contraire, elle a toujours privilégié l’entente arabe en se tenant à équidistance de toutes les parties, comme c’est le cas en Libye », a-t-il ajouté au passage. Selon lui, la participation qualitative de dirigeants arabes et d’organisations régionales et internationales au prochain Sommet « procède du respect de la date et du lieu de sa tenue ». Une présence, dit-il, qui se veut une « reconnaissance de l’importance de l’Algérie et de son rôle dans le règlement des différends et la défense des intérêts arabes ». M. Sidaoui a salué, dans ce cadre, le grand rôle que joue la diplomatie algérienne pour rassembler la Nation arabe. Il a rappelé ainsi, son succès, à deux reprises, dans la médiation entre l’Irak et l’Iran, sa défense de la cause palestinienne, sa position à l’égard de la crise libyenne, dossier dans lequel elle insiste sur règlement inter-libyen loin de toute ingérence étrangère.
Il a mis en avant, également, le rôle pionnier de l’Algérie visant à rassembler les factions palestiniennes, citant la réunion prévue avant la tenue du Sommet arabe.
Il a soutenu par ailleurs que l’Algérie « est en mesure de fédérer les efforts pour que les factions palestiniennes forment une seule force », rappelant l’histoire de l’Algérie dans la défense de la cause palestinienne et la proclamation de l’Etat palestinien à partir d’Alger.
Tous les efforts seront déployés lors du Sommet d’Alger à l’effet de garantir un minimum de consensus arabe, à l’instar de la facilitation du mouvement des marchandises entre les pays arabes, la facilitation de la libre circulation des personnes, l’exploitation de toutes les énergies gaspillées et la non participation d’aucun pays arabe à l’embargo sur un autre pays arabe, a-t-il ajouté.
Ces recommandations, issues du Forum de communication intergénérationnelle d’appui à l’action arabe conjointe tenu en septembre dernier à Oran, seront soumises aux dirigeants arabes lors du prochain sommet, a fait savoir le directeur de CARAPS.
Manel Z.