Elisabeth Borne à Alger pour concrétiser le nouvel élan de la relation bilatérale

Reçue à l’aéroport international par le Premier ministre, Aïmene Benabderahmane

La Première ministre française, Elisabeth Borne, en visite officielle de deux jours en Algérie, a été accueillie, à son arrivée à l’aéroport international Houari Boumedienne d’Alger, par le Premier ministre, Aïmene Benabderahmane. Elle était accompagnée d’une importante délégation ministérielle comptant seize ministres.Pour son premier déplacement à l’étranger depuis sa nomination à la tête du Gouvernement français, Elisabeth Borne a pour mission de concrétiser le partenariat renouvelé entre Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron, en août dernier ou le nouvel élan de la relation bilatérale baptisé ‘’Déclaration d’Alger pour un partenariat renouvelé’’.
« Le temps de l’incompréhension est derrière nous », a affirmé Elizabeth Borne au site d’information TSA. Lors de sa visite officielle et d’amitié, au mois d’août dernier, en Algérie, Emmanuel Macron avait signé un partenariat, renouvelé, concret et ambitieux, avec le Président Tebboune. Ce dernier s’articule autour de six axes, à savoir le dialogue politique, l’histoire et la mémoire, la dimension humaine et mobilité, le partenariat économique et pour la transition énergétique, la coopération éducative, scientifique, culturelle et sportive ainsi que la jeunesse.
Elisabeth Borne et son homologue, Aïmene Benabderrahmane, coprésideront la 5ème session du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN), qui s’articulera, principalement autour de la coopération économique.
La tenue de ce mini-sommet réunissant les ministres des deux rives de la Méditerranée qui n’avait plus eu lieu depuis 2017 devrait, croit-on savoir, se conclure par la signature de plusieurs accords dans les domaines de la formation, la transition énergétique, la coopération économique, la jeunesse et l’éducation.
Au second jour de sa visite, la Première ministre française assistera au Forum économique algéro-français.
Ce dernier a pour but d’encourager les partenariats dans le milieu des affaires et connaîtra la participation de plusieurs entreprises françaises, à l’instar de Sanofi. Des accords bilatéraux devraient également être signés dans le domaine de l’énergie concernant la transition énergétique.
Le gaz, a rappelé Elizabeth Borne au site ‘’information TSA’’, ne représente que 20% du mix énergétique français. « La France dépend donc moins des importations en gaz que d’autres pays européens. Dans cet ensemble, l’Algérie représente environ 8 à 9% du total de nos importations en gaz », a-t-elle indiqué.
Nous souhaitons, a-t-elle poursuivi, néanmoins, continuer à développer notre partenariat dans ce secteur avec l’Algérie, notamment en matière de GNL, et pour accroître l’efficience de ses capacités de production gazière, ce qui permettra d’accroître d’autant ses capacités d’exportation vers l’Europe. Sur le même site d’information, la Première ministre française a indiqué au sujet de la délivrance de visas, que délivrer un visa est un acte de souveraineté.
« Nous souhaitons clarifier notre approche commune de l’immigration pour être plus constructifs et mettre en avant la mobilité choisie des étudiants, des entrepreneurs, des responsables politiques, des chercheurs, des acteurs culturels et sportifs, en étant aussi plus rigoureux dans la lutte contre l’immigration clandestine », a-t-elle dit. Nous dialoguons, a-t-elle poursuivi, avec les autorités algériennes pour faire en sorte que notre coopération en matière migratoire soit plus fluide et plus efficace, car le renforcement des mobilités légales et le découragement des mobilités illégales ne peut qu’être un intérêt partagé. Rabah Mokhtari