Insistance sur le dossier du pouvoir d’achat

Projet de loi de Finances

Comme annoncé lors du Conseil des ministres de dimanche dernier, le Président Abdelmadjid Tebboune a présidé, hier, une réunion extraordinaire du Conseil des ministres, consacrée au projet de loi des Finances pour 2023.Selon le communiqué du Conseil des ministres, après présentation par le ministre des Finances du projet de loi et son débat, le président de la République a donné ses instructions et directives.
Concernant le dossier du pouvoir d’achat, le Président Tebboune a mis en avant le rôle du Gouvernement dans la garantie de la disponibilité et de la stabilité des produits alimentaires, notamment ceux subventionnés, tout en luttant contre la spéculation sous toutes ses formes et à accorder un intérêt accru à l’amélioration de la situation sociale du citoyen, en premier lieu. Concernant le dossier des véhicules : autoriser les citoyens à importer les véhicules de moins de trois ans à leurs frais et pour leurs propres besoins et non à des fins commerciales ; autoriser les constructeurs automobiles étrangers à importer les véhicules pour les vendre en Algérie, parallèlement au suivi méticuleux et continu du processus de lancement d’une véritable industrie automobile en Algérie, dans les plus brefs délais ; présenter le cahier des charges relatif aux concessionnaires automobiles lors du prochain Conseil des ministres pour en arrêter le contenu avant la fin 2022. Concernant l’Impôt sur la fortune (ISF), le Président Tebboune a instruit le Gouvernement à l’effet de poursuivre la modernisation et la numérisation de tous les secteurs, pour que les indicateurs de fonctionnement et d’équipement soient précis et répondent aux exigences du développement national ; numérisation totale de tous les secteurs en 2023, en accordant un intérêt particulier à l’accélération de la digitalisation du secteur fiscal et des biens appartenant à des individus dans tous les domaines pour recenser la fortune, au lieu d’une politique fiscale ne ciblant que les petits fonctionnaires et travailleurs ; enclencher une opération de recensement minutieuse des potentialités financières et matérielles sous toutes leurs formes, sur le marché parallèle ; lancer un plan national pour l’enregistrement de toutes les transactions commerciales sur un réseau électronique d’informations et de données auprès du secteur fiscal ; créer des zones franches à Tindouf, Timiaouine, Tinzaouatine et Taleb Larbi, à même d’atteindre une flexibilité économique ; autoriser les exportateurs à exporter, dans le cadre de l’échange libre, les produits non consommables fabriqués localement, à l’instar du plastique et dérivés, en fonction de la liste fixée par le ministère du Commerce et à exporter la surproduction industrielle nationale avec déclaration en douane.
Dans le secteur de l’Habitat : affecter des assiettes foncières pour la construction de logements sociaux, avec maintien de l’engagement de l’Etat à apporter son aide au logement rural ; lancer une consultation nationale pour trancher de manière définitive le projet de la nouvelle ville de Boughezoul.
Dans le secteur de l’Education : exploiter de façon optimale et efficace les structures et établissements, ainsi que tous les moyens disponibles actuellement, de façon à préserver les capacités financières de l’Etat et en tirer avantage au profit du secteur de l’Education.
Dans le secteur de l’Intérieur et des Collectivités locales : procéder, sans délais, à une révision approfondie des Codes communal et de wilaya pour permettre une meilleure performance et des prestations à la hauteur des attentes des citoyens, tout en définissant les responsabilités avec précision ; élaborer une étude approfondie en prévision de la révision globale du système de fiscalité locale. Il y a lieu de noter que l’élaboration du projet de loi de Finances pour 2023 se fait dans un contexte favorable à l’Algérie qui a réussi à surmonter une conjoncture difficile qui a pesé sur les finances publiques de l’Etat ces dernières années, comme l’a rappelé, jeudi soir, en répondant aux questions et préoccupations des membres de l’Assemblée populaire nationale (APN) concernant la Déclaration de politique générale du Gouvernement, le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane. Cela, a-t-il expliqué, grâce aux orientations judicieuses du Président Tebboune et la volonté des hommes dévoués. Il a mis l’accent sur la dynamique de l’activité économique en 2021, avec un taux de croissance de 4,7% portant ainsi la croissance du Produit intérieur brut (PIB) à 3.5% après une stagnation en 2020.
Lakhdar A.