L’humoriste Redouane Bougheraba parle des Verts

Football

Il est l’humoriste en vogue du moment et celui que tous les joueurs veulent côtoyer. Mordu de football, l’Algérien Redouane Bougheraba, sa passion est de taper sur le cuir, là où il est. C’est sa passion, une passion folle, qu’il supporte très bien d’ailleurs. Actuellement en tournée dans tous les Zénith de France, le Marseillais de naissance a accepté une pause pour parler au «Onze mondial» de son premier amour : le sport-roi.
La question qui vient à l’esprit est celle de savoir qui est Redouane Bougheraba ? Logique comme question. Mais lui n’est pas étranger aux stars du football international. Il côtoie ces joueurs et évoque avec eux les bêtises du football. Mais pourquoi est-il «collé au foot ?» Plutôt pourquoi est-il un amoureux du foot ? Question logique, notamment lorsqu’il se lache, sans retenu, il dit ce qu’il pense et de ce qui l’amuse. Tout le monde l’écoute attentivement lorsqu’il évoque ses «piges» de jeunesse puisque tout le monde ou presque se retrouve dans ses scénarios.

«Lever de soleil, coucher de soleil…»
«Tout commença à Marseille» alors enfant, il jouait dans la rue, selon la fameuse option «lever de soleil, coucher de soleil… Le match s’arrêtait quand le propriétaire du ballon partait avec le ballon». Par la suite, après avoir fouiné dans son passé, il fera un bref résumé dans lequel il évoque son passage dans un club qui s’appelle Montredon Bonneveine. «C’est le club qui a formé Toifilou Maoulida». Après avoir évolué dans ce club, «il a repris une licence en moins de 20 ans. On est passé du niveau excellence à DH. Ensuite… J’ai repris un peu plus tard à Belsunce, un autre club de Marseille».
Quel est ton avis
sur le mercato du club ?
«Ils ont pris de bons joueurs, je te jure, ils ont pris de bons joueurs. Par rapport aux moyens du club. Ils viennent de prendre un petit de Troyes, Issa Kaboré, qui est pas mal. Gigot, c’est pas mal. Ils sont partis prendre Luis Suarez, au début, on pensait que c’était faux, mais finalement ça va.»

Le départ de Sampaoli ?
«Je n’ai rien compris ! Je pensais que c’était un poisson d’avril en plein été. En vrai, il est fou. Moi, ils m’ont expliqué pourquoi il est parti. Il leur a dit : «Vous me signez Griezmann, Dybala et je ne sais plus qui, sinon, je me casse» et d’ajouter «et il s’est cassé. C’est de la psychiatrie. Le mec n’a même pas conscience de la réalité des prix et du marché. Encore s’il demande un gros joueur… Mais là, il en a demandé trois, un truc qui n’est pas faisable, une dinguerie».

Quel est ton meilleur souvenir foot ? Zizou
La reprise de Zizou ! «C’est ce but en reprise de volée en finale de Ligue des Champions contre le Bayer Leverkusen. J’étais choqué. C’est un tout. C’était une reprise de fou, on dirait qu’il n’avait pas de côtes tellement il était souple.
On dirait qu’il avait un fil sur le côté pour retirer les côtes et se pencher comme ça… C’est exceptionnel».

Algérie – Cameroun,
le mauvais rêve
Il évoque le fameux match, appelé aujourd’hui, le match de Gassama, and co. Il n’arrive pas à comprendre comment le foot algérien ne sera pas au Qatar ? Son pire rêve «c’est la défaite de l’Algérie contre le Cameroun, tout récemment. Je ne sais pas ce qui s’est passé. On est qualifiés, on part en Coupe du monde, on n’y va plus. Je me disais : c’est un mauvais rêve. C’est le pire souvenir foot». Il poursuit avec amertume ce scandale, dont le scénario très bien travaillé, avec des acteurs derrière les filets, voire derrière le rideau. Ce match est une révélation de ce que le football peut cacher et entraîner. C’est ce qu’il sous entend dans sa déclaration.

L’Algérie, c’était différent par rapport au scénario
Pour lui aussi, il le dit sans détours : «Tu es devant ta télé, tu deviens fou. Après, au stade, je dirais que c’est OM – Atlético de Madrid (0-3), la finale de Ligue Europa 2018 disputée au Groupama Stadium.
Bon, ils étaient plus forts que nous, mais c’est le pire truc live que j’ai vécu. L’Algérie, c’était différent par rapport au scénario. Heureusement que je tourne vite la page. Je vis à Londres, je vais voir beaucoup de matches, à Arsenal, Chelsea, West Ham. J’ai des copains dans toutes les équipes, donc je profite».

Ses meilleurs souvenirs ? Karim Benzema contre Chelsea
C’est «une date, un triplé, de Karim Benzema contre Chelsea». D’ailleurs, la vidéo a cartonné. Je lui avais lancé : «Une date, un triplé, tu les as tués Karim». «Je suis hyper content. Les gens ne s’en rendent pas compte, il va être Ballon d’Or. Normalement, personne ne peut devenir Ballon d’Or tant que Messi et Cristiano Ronaldo sont en activité… Tu ne peux pas avoir plus de 30 ans et rafler un Ballon d’Or quand Messi et CR7 jouent. Ça veut dire que le mec arrive, il a 34 piges, il va prendre le Ballon d’Or après une saison de malade… Il a mis tout le monde d’accord. Ne me parlez pas de Mohamed Salah, ni de Mané ou Lewandowski. Cette année, c’est lui».

«Faouzi, c’est vraiment un frérot»
Il parlera de ses potes «je suis proche de Kalidou Koulibaly et Faouzi Ghoulam, les Napolitains. Koulibaly vient d’arriver sur Londres avec son transfert à Chelsea, je l’ai eu au téléphone. Faouzi, c’est vraiment un frérot. Je suis également pote avec Saïd Benrahma de West Ham. Eux, c’est la famille.
Après, j’en connais beaucoup d’autres avec qui je m’entends bien : Souleymane Diawara, Mamadou Niang, Hugo Lloris…»
Mais avant cela il disait : «Je suis pote avec Hugo Lloris, West Ham, je suis proche de Saïd Benrahma, un phénomène. Malheureusement, David Moyes privilégie les joueurs anglais. Il préfère un joueur anglais moyen à un excellent étranger. Et puis les Anglais sont toujours mieux payés, même quand c’est des merguez, qu’un phénomène brésilien, italien, français… Et on ne parle pas des Africains…»
Une synthèse de H. Hichem