Monde du football ou football du monde ? : La Coupe du monde 2022 est dans une coupe

Dans un dossier publié par le journal La Tribune (CheckNews7 oct. 2022), le professeur français d’économie Pierre Rondeau dénonce cette fête planétaire. «Citoyens, fans, supporters : boycottons la compétition et disons stop à ce football mondialisé, dérégulé, déconnecté. Non à ces formats de compétitions hors-sol, débranchés des réalités économiques, écologiques et sociales, non à une Fifa corrompue». C’est fort, des termes totalement en folie, répondent à ceux qui ne partagent pas cette thématique, puisque ces propos pourront en être une thématique, si elle n’en est pas une depuis quelques temps.

La Coupe du monde serait-elle minée ?
Qui veut la faire déconnecter de ses fans, et pourquoi ? Une vague de froid sévit depuis quelques mois pour refroidir ceux qui, depuis plusieurs mois, attendent le jour «J». Il est aussi vrai, qu’à chacun ses raisons pour engager une bataille de communication, qui contredirait ceux qui ne veulent pas de cette Coupe du monde. Le 20 novembre prochain va débuter la 22e édition de la Coupe du monde, au Qatar, «et je ne regarderai aucun match, comme, je l’espère, beaucoup d’autres téléspectateurs. Aucune rencontre, aucun intérêt, aucune ferveur. Car trop, c’est trop».

Les mauvaises intentions se multiplient
Des discours résonnent un peu partout en Europe, ils sont nombreux à les partager «depuis douze ans, nous savons que l’événement aura lieu au Qatar, un pays grand comme la Corse, sans aucune culture footballistique ni histoire sportive… Nous savons que cette désignation est mêlée à de très gros soupçons de corruption, avec l’entremise de certaines personnalités, pour acheter cette compétition». Les témoignages se multiplient, ils ne laissent aucune place à un optimisme. «La Coupe du monde ne devra pas se jouer». «La FIFA promet qu’elle sera la plus importante de toutes les Coupes du monde, et que ceux qui viendront pour la perturber, ne seront pas les bienvenus…»

Des stades climatisés, à ciel ouvert ?!
Pour Pierre Rondeau, professeur d’économie et codirecteur de l’observatoire du sport à la Fondation, Jean-Jaurès, dans son ignominie médiatique, estime que «le dérèglement climatique est devenu une réalité» et enfonçait le clou en déclarant que «le péril environnemental est maintenant devant nous, nous avons autorisé la construction de sept stades climatisés, à ciel ouvert, véritable gabegie environnementale. Nous avons accepté une organisation destructrice, au bilan carbone catastrophique, où les avions seront utilisés comme des taxis, avec un vol toutes les 10 minutes, pour transporter plus d’un million de supporters, dans un pays qui ne possède que 90 000 places hôtelières».

Et les droits humains ?
«Nous savons que les droits humains les plus fondamentaux ne sont pas respectés», déclara-t-il. C’est dire que «nous avons accepté une organisation destructrice, au bilan carbone catastrophique, où les avions seront utilisés comme des taxis, avec un vol toutes les 10 minutes, pour transporter plus d’un million de supporters, dans un pays qui ne possède que 90 000 places hôtelières». Alors, la seule et unique solution serait de laisser les joueurs seuls avec leurs encadrements et quelques supporters. Ce n’est pas cela la Coupe du monde, ce n’est pas pour se retrouver seuls dans les stades que cette Coupe du monde est programmée dans ce petit pays pétrolier.

Cette Coupe du monde pour qui ?
Cette fête planétaire ne sera pas un échec, au contraire, estiment les organisateurs. Sera-t-il entendu ? Le Danemark a déjà promis d’évoluer avec des maillots noirs, et les autres le feront-ils ? «Nous savions tout cela depuis le début, et pendant douze ans», dira-t-il. «Nous n’avons rien fait et avons fermé les yeux. Nous avons soutenu les moyens colossaux du Qatar, signé des contrats de travaux publics et profité des investissements importants de l’émirat en France».

«Nous aimons le football, c’est pourquoi…»
Les autres facettes sont pour lui alarmantes : «L’argent a aveuglé trop de monde depuis trop longtemps. Pour toutes ces raisons, et parce que les représentants politiques, sportifs et diplomatiques n’ont pas agi, il faut que l’action passe par les citoyens, par les fans, par les supporters, par le peuple du football. Ainsi, ne regardons aucun match, boycottons la compétition et disons stop». Et pour conclure par cet extrait de son dossier : «C’est précisément parce que nous aimons le football que nous ne voulons plus de ce football. Souvenons-nous d’avril 2021, lorsque le projet de Super Ligue européenne, compétition privée, fermée et purement axée sur la suractivité, avait été abandonné en seulement 48 heures».

Résumé de H. Hichem