Coopération énergétique : L’Algérie et l’UE sur la même longueur d’onde

Benabderrahmane préside le forum d’affaires Algérie-Union européenne (UE)

« Il est de notre responsabilité de trouver les meilleures solutions durables pour répondre aux besoins en termes d’énergie », a déclaré, hier, le Premier ministre, Aïmene Benaderrahmane, dans son allocution d’ouverture du Forum d’affaires Algérie-UE sur l’énergie, organisé, à Alger dans l’objectif de « promouvoir les investissements et les partenariats industriels entre les entreprises algériennes et européennes en matière de gaz naturel et des énergies nouvelles et renouvelables », réaffirmant ainsi l’engagement de l’Algérie à collaborer avec l’Union européenne (UE) en vue de renforcer l’investissement dans le secteur du gaz naturel et du renouvelable.

De son côté, la commissaire européenne de l’Energie, Kadri Simson a estimé que « l’UE et l’Algérie peuvent conjointement renforcer de manière durable leur coopération énergétique, le volet du gaz étant le maillon central du partenariat énergétique entre les deux parties ».
En effet, l’Algérie est consciente de ce que représente cette opportunité et se dit prête à relever le défi, à condition de renforcer les investissements dans le secteur des énergies fossiles, mais aussi dans le secteur du renouvelable. Une condition que l’UE semble approuver et tente par la même occasion d’apporter les garanties nécessaires afin de rassurer l’Algérie en promettant d’investir dans le secteur de l’énergie (gaz naturel) et des énergies renouvelables dans le pays. Cette convergence de vue entre les deux parties pourrait aussi sous-entendre la possibilité de la révision de l’accord d’Association avec l’UE, comme souhaité par l’Algérie. La coopération entre les deux partenaires a amorcé une nouvelle étape.
« Notre objectif est de créer des liens concrets, des relations d’affaires durables, de favoriser la confiance et d’aider à définir ce que tous les acteurs et parties prenantes peuvent faire pour renforcer le lien entre les entreprises algériennes et européennes du secteur de l’énergie », a souligné Mme Simson. L’Algérie intéresse l’UE depuis le début de la crise énergétique en Europe et vient d’approuver un plan, intitulé « REPowerEU », à travers lequel, elle cherchera « à diversifier l’approvisionnement en gaz, à accélérer le déploiement des gaz renouvelables et à remplacer le gaz utilisé pour le chauffage et la production d’électricité ».
Comme Charles Michel, président du Conseil européen qui a visité en septembre dernier l’Algérie, Mme Simson a qualifié, à son tour, l’Algérie de partenaire fiable. « C’est l’un des partenaires les plus fiables pour l’Union européenne (UE) dans le domaine de l’énergie et il est naturel de se tourner vers elle au moment où les marchés de l’énergie européens font face à des turbulences », a-t-elle dit, assurant que « dans cette optique, l’UE et l’Algérie peuvent conjointement renforcer de manière durable leur coopération énergétique, le volet du gaz étant le maillon central du partenariat énergétique entre les deux parties ». Evoquant, par ailleurs, la coopération dans le renouvelable, M. Benabderrahmane, a estimé c’est « le contexte économique et géopolitique particulier qui fait que l’énergie soit un des plus grands enjeux du développement économique », précisant que « la transition énergétique est une solution durable pour pouvoir satisfaire les besoins croissants, et réduire les effets du réchauffement climatique ». « Conscients des enjeux liés au réchauffement climatique et dont les effets sont de plus en plus visibles dans notre région méditerranéenne », a-t-il ajouté, dans ce sillage, affirmant qu’ « il est nécessaire de faire recours à cette coopération dans le domaine de l’énergie dans le cadre d’une vision stratégique permettant de réaliser la transition énergétique à même de garantir le développement économique et social ». Il a mis en avant les efforts de l’Algérie dans la lutte contre les changements climatiques et les émissions de gaz à effet de serre. Ce forum d’affaires Algérie-UE qui prend fin aujourd’hui, représente une opportunité pour les entreprises des deux parties pour échanger, discuter et même négocier des mécanismes de renforcement de la coopération dans le secteur de l’énergie et du renouvelable. Il est, prévu, dans le programme de cette rencontre « des panels de haut niveau sur le gaz naturel, les énergies nouvelles et renouvelables, l’efficacité énergétique ainsi que l’hydrogène ». Pour le Premier ministre, les entreprises algériennes relevant des secteurs public et privé doivent collaborer ensemble pour augmenter la production énergétique à base du renouvelable, notamment le solaire.
Samira Takharboucht