«Les systèmes fonctionnant à l’énergie solaire réduiront la facture d’électricité»

Le commissaire aux énergies renouvelables auprès du Premier ministre :

Le commissaire aux énergies renouvelables auprès du Premier ministre, Nourredine Yassa, est revenu, hier mercredi à Alger, sur les avantages de l’usage des énergies renouvelables. Estimant que la généralisation de l’utilisation des énergies renouvelables, à travers l’installation de systèmes fonctionnant à l’énergie solaire, permettra une réduction significative de la facture d’électricité, et créera, a-t-il indiqué, une source de revenus pour les collectivités locales. S’exprimant sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l’invité de l’émission ‘’L’invité de la rédaction’’, Nourredine Yassa a exprimé son regret quant à la non-
exploitation de l’électricité des écoles solarisées, notamment durant la période des pics de consommation (mois d’août). Surtout que, a-t-il dit, les établissements scolaires sont fermés durant cette
période-là.
Evoquant l’investissement dans les énergies renouvelables, Noureddine Yassa a fait état d’un vrai engouement chez les jeunes qui souhaitent s’y lancer. «Nous sommes entrain de travailler pour accélérer la prolongation des textes d’application de la loi sur l’électricité 2002, et libérer ainsi les initiatives. Cela va permettre à nos nouveaux diplômés de créer une nouvelle dynamique et s’impliquer d’avantage dans la transition énergétique», a fait savoir le commissaire aux énergies renouvelables auprès du Premier ministre.
Pour Nourredine Yassa, la prolongation des textes d’application de la loi sur l’électricité 2002, qui contient des mesures d’incitation dans l’investissement dans les renouvelables, est une nécessité sans laquelle, a-t-il fait remarquer, la transition énergétique ne pourrait s’opérer de manière claire. «Entre 2020 et 2021 plus de 2.000 étudiants ont eu le diplôme en licence et master dans le domaine des énergies renouvelables, 1.800 docteurs et 300 ont eu un diplôme dans la formation professionnelle», a-t-il poursuivi, citant un bilan présenté au Premier ministre, par rapport à la formation universitaire et la formation professionnelle. Une évaluation, a ajouté l’invité de la Chaîne III de la radio nationale, a été, également, faite par rapport à ce qui était fait depuis 2020. Il s’avère, a fait savoir Nourredine Yassa, que les différents programmes des collectivités locales ont très bien avancé, notamment dans l’éclairage public solaire et la solarisation des écoles. «Il y a 850 écoles qui ont été solarisés au niveau des collectivités locales et 300 sont en cours de finalisation. Le système de l’éclairage public a bien fonctionné. Celui des Kits solaires au niveau des zones d’ombre, également», a-t-il indiqué encore. Rappelons qu’au mois de février dernier, la Société algérienne des énergies renouvelables (Shaems) a annoncé avoir remis le cahier des charges du projet Solar 1.000 qui prévoit la réalisation de cinq centrales solaires photovoltaïques totalisant une capacité de 1.000 mégawatts. Le programme vise à installer 15.000 MW d’ici à 2035. Le projet doit permettre une production annuelle de plus de 2.000 GWh d’énergie électrique et d’économiser 549 millions de m3 de gaz, en évitant l’émission de 1 million de tonnes de carbone (CO2). Le projet concerne cinq wilayas, Béchar, Ouargla, El-Oued, Touggourt et Laghouat et devrait contribuer à la création de plus de 5.000 emplois directs.
Rabah Mokhtari