Nécessité d’une approche historique prenant en compte la propagande coloniale

Quant au chercheur Messaoud Bensalem, historien spécialisé dans la région des Ouled Nail, et fondateur du site électronique «Kheimate Atourath» (tente du patrimoine), il a cité la révolte des Ouled Oum El- Ikhoua parmi «les plus importants événements ayant marqué la résistance populaire dans le sud du pays», appelant à «une approche historique de ce fait d’armes, et son intégration dans ses contextes international et local, tout en prenant compte la propagande médiatique de l’époque, pour en comprendre les spécificités . «Cette révolte a constitué un prélude aux résistances populaires», a relevé cet historien, estimant qu’au-delà du fait qu’il s’agisse d’un « haut fait d’armes», le soulèvement des Ouled Oum El-Ikhoua, a constitué « une réponse forte à la propagande coloniale», a-t-il ajouté.
Il a souligné l’inscription de cette révolte dans deux contextes précis. Un contexte mondial, marqué par les festivités de célébration, par les «bureaux arabes» français, de la victoire dans la guerre de Crimée, tandis que le 2e contexte était représenté par le lancement du projet d’implantation des postes militaire permanents dans le désert des Ouled Nail.
Un fait à l’origine du lancement de la campagne de l’officier «Colonna d’Ornano» vers le désert de Messaâd, pour étudier la région, restée jusque là sans poste militaire fixe.
Le soulèvement des Ouled Oum El- Ikhoua a constitué un «coup dur pour la France, touchée ainsi dans son orgueil, au moment où elle fêtait sa victoire dans la guerre de Crimée, que les bureaux arabes et la revue du missionnaire voulaient exploiter pour donner (de la France) l’image d’une puissance invincible», a affirmé le chercheur Bensalem.
Les deux historiens Sennoussi et Kacem ont affirmé que Djelfa était aux premiers rangs des régions du pays qui se sont soulevées contre le colonialisme français, citant pour preuve la tribu des Ouled Oum El-Ikhoua, qui a fait montre d’un «esprit révolutionnaire sans pareil refusant la soumission à l’ennemi».n