Perspectives prometteuses pour les filières agricoles stratégiques

Adrar

L’activité agricole à Adrar qui a pris son essor depuis le recouvrement de la souveraineté nationale grâce aux efforts consentis par l’Etat, s’ouvre des perspectives prometteuses pour le développement des filières stratégiques susceptibles de contribuer à atteindre la sécurité alimentaire.
La wilaya jouit de potentialités agricoles, à la faveur des succès remportés par des agriculteurs locaux ayant relevé le défi de donner, tout au long de six décennies, une nouvelle impulsion au secteur avec l’appui continu des pouvoirs publics, au travers la mobilisation d’importants moyens. Outre le soutien financier, les efforts des pouvoirs publics s’articulent autour de l’arsenal juridique et organisationnel visant à développer l’agriculture dans les régions du Grand Sud, à l’instar de la loi n 87-19 du 8 décembre 1987 déterminant le mode d’exploitation des terres agricoles du domaine national et fixant les droits et obligations des producteurs.
Au lendemain de l’indépendance, Adrar a pu franchir de grands pas pour se positionner parmi les wilayas pionnières dans le Sud du pays, en matière de passage du système traditionnel d’irrigation, notamment les Foggara (canalisation souterraine d’irrigation des jardins et palmerais), vers la mécanisation agricole à travers l’introduction du système d’irrigation de grandes cultures sous pivot.
La première expérience d’introduction de cette nouvelle technologie à Adrar a été effectuée dans les années 1980 dans une exploitation agricole relevant de la commune d’In-Zghmir (100 km au Sud du chef-lieu de wilaya). Elle avait encouragé plusieurs agriculteurs et porteurs de projets désirant investir dans cette wilaya de l’extrême Sud du pays, où toutes les conditions sont réunies y compris l’appui et l’accompagnement technique, qui s’est traduit par la création de nouveaux périmètres agricoles et l’ouverture d’antennes d’institutions et instituts techniques.
Cette démarche vient en application des réglementations visant à promouvoir l’activité agricole notamment dans les régions du Sud, telle que la circulaire interministériel du 23 février 2011 fixant les conditions et modalités d’exploitation des terres agricoles du domaine privé de l’Etat.
Cet arsenal juridique a été consolidé, ces dernières années, par le plan de relance économique portant sur la diversification de l’économie nationale et la promotion des exportations hors-hydrocarbures, surtout à travers la promotion de l’activité agricole, en tant que levier majeur pour le développement de l’économie nationale.

Hamzaoui Benchohra