Insistance sur le rétablissement de la dignité du citoyen

Ouverture de la nouvelle année judiciaire

Intervenant à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la nouvelle année judiciaire 2022-2023, qu’il a présidée dimanche 16 octobre 2022, au siège de la Cour suprême à Alger, le Président Abdelmadjid Tebboune, en sa qualité de président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), a mis l’accent sur le rétablissement de la dignité du citoyen.

Il en a fait, a-t-il déclaré, une «lutte inlassable», en consécration des engagements qu’il a pris devant le peuple algérien et par fidélité au serment des glorieux chouhada. Le Président Tebboune a parlé des réalisations du secteur de la Justice tout en rappelant les défis à relever et les objectifs souhaités.
«Nous aspirons, en cette année judiciaire, à accélérer le rythme de travail selon les nouvelles données économiques», a ajouté le Président Tebboune, appelant le Gouvernement à «procéder rapidement à l’installation des tribunaux commerciaux et à la promulgation des lois régissant le climat des affaires».
A cette occasion, il a relevé «la célérité dans la réalisation des programmes tracés, notamment en matière d’adaptation des lois aux principes de la Constitution», soulignant la nécessité de consolider les droits de la défense et de réunir les conditions favorables à l’exercice des professions juridiques.
Pour le Président Tebboune, «la bonne performance de la justice et le sentiment de sécurité chez le citoyen ne procèdent pas seulement de la qualité des lois, mais aussi de leur application avec équité et transparence de manière à protéger les droits des individus» mettant l’accent, à ce propos, sur l’importance «de trouver des mécanismes efficaces pour le règlement des conflits entre les individus».
Le Président Tebboune a appelé à accélérer l’installation des tribunaux de commerce et la promulgation de lois contribuant à sécuriser le climat des affaires. Rappelant «la place de choix» qu’occupe l’institution judiciaire, le président de la République l’a qualifiée de «bouclier protecteur du citoyen et de ses biens et de garante des droits des citoyens et qui veille sur la quiétude et le bien-être au sein de la société», soulignant son souci de «renforcer les mécanismes de l’indépendance de l’institution judiciaire, aux fins de garantir la suprématie de la loi, protéger les libertés et consacrer l’égalité en termes des droits et des devoirs», partant «de sa place et de ce qui est attendu d’elle comme tâches diverses dans le cadre du processus d’édification nationale». Le président de la République a salué «les avancées enregistrées durant l’année judiciaire écoulée en matière de mise en oeuvre des programmes tracés, dans le cadre de l’adaptation des textes juridiques aux dispositions constitutionnelles, mais aussi pour ce qui est des exigences des mutations en cours dans divers domaines».
Le Président Tebboune a précisé que «les bonnes performances de la justice et le sentiment de confiance que ressent le citoyen en cette institution ne sont pas uniquement le fruit de la qualité des lois promulguées par l’Etat, il y va aussi de leur application en toute justesse et transparence, dans le cadre du respect et de la protection des droits fondamentaux des individus et de la garantie à tout un chacun de l’accès facile à des mécanismes efficaces pour le règlement de leurs litiges».
Le chef de l’Etat a expliqué que «les garanties qui consacrent l’indépendance de la justice constituent un pas important et nécessaire sur la voie de la réforme de la justice et de l’instauration des bases d’une justice forte, impartiale et intègre». Pour ce faire, il convient de «poursuivre les efforts, eu égard à la lourde responsabilité qui incombe aux magistrats et à ce que leur dicte l’éthique professionnelle, outre les mutations effrénées dans différents domaines», a poursuivi le président de la République, soulignant «l’importance de la formation des magistrats et autres corps contribuant à l’action judiciaire qui ne saurait aboutir sans l’apport de ses auxiliaires, piliers de l’édification de l’Etat de Droit».
La cérémonie d’ouverture de l’année judiciaire 2022-23 a été marquée par la présence du Général d’Armée, Saïd Chanegriha, chef d’Etat-Major de l’Armée nationale populaire (ANP) , et du Premier ministre Aïmene Benabderrahmane, ainsi que le président du Conseil de la Nation, Salah Goudjil, le président de l’Assemblée populaire nationale, Brahim Boughali, et les membres du Gouvernement.
Lakhdar A.

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