«Nous encourageons les investisseurs qui participent à satisfaire les besoins locaux»

Ali Aoun :

Présent à l’inauguration de l’usine de production de médicaments anti-cancer et cytotoxiques des laboratoires «Orien Lab» à Oran, le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ali Aoun s’est dit fier de voir un tel projet voir le jour surtout que le traitement de cette maladie laisse à désirer.«Nous encourageons les investisseurs qui participent à satisfaire les besoins locaux en médicaments et autres produits pharmaceutiques», a-t-il déclaré, précisant au passage que le traitement coûte environ 450 millions d’euros par an, un coût élevé qui devrait être revu à la baisse avec l’inauguration de cette usine qui aura pour incidence de réduire la facture d’importation des médicaments en Algérie. «Nous accorderons des facilités aux projets de ce genre. Aujourd’hui, je vous demande d’aller vite dans la production car le marché a besoin de vous, les malades surtout», a ajouté le ministre de l’Industrie pharmaceutique, qui souhaite passer un contrat avec ce laboratoire pour satisfaire les besoins du marché algérien, en clôturant par ce message qui en dit long : «Nous sommes avec vous». Amry Seddik, co-fondateur des laboratoires «Orien Lab» lui a tenu à préciser que l’usine était dotée de machines de hautes technologies avant de faire un petit retour en arrière. «Rien n’a été facile. Du Hirak à la pandémie Covd-19, nous avons dû surmonter ces difficultés grâce au dévouement de tous. Aujourd’hui, c’est grand jour pour nous, mais aussi pour les patients. Je dois préciser que nous collaborons avec les plus grands laboratoires mondiaux, avec en prime un transfert de technologie». Pour le co-fondateur Allel Seddik, «l’ambition est de devenir un acteur majeur dans l’oncologie. Ce projet a été un véritable challenge car nous avons bataillé pour surmonter tous les obstacles. Nous l’avons fait pour aider les malades et ainsi faciliter l’accès au traitement. L’intérêt du malade et la disponibilité du traitement est notre seul souci». En somme, cette usine est de bon augure pour les patients qui ont longtemps souffert du manque de traitement.
D’ailleurs Ali Aoun l’a relevé à Oran sans aucune démagogie. Il a même fait cette annonce important en évoquant la bioéquivalence «l’étude de bioéquivalence, jusque-là exigée pour les demandes d’homologation des produits pharmaceutiques, a été supprimée». Une bonne nouvelle pour les acteurs de l’Industrie pharmaceutique puisque ce document constituait «un véritable obstacle devant les investisseurs, en l’absence d’un organisme qui délivre ce genre de document en Algérie».
Sofiane Gassouma