Embargo total contre la corruption et la spéculation

Le pôle pénal et la Cour d’Alger déclarent la guerre

Le président du Pôle pénal économique et financier et le Procureur général près la Cour d’Alger, respectivement, Kamel Ghazali et Moussa Othmane ont promis, avant-hier à Alger, à l’occasion de l’ouverture de l’année judiciaire 2022-2023, une guerre totale et ouverte contre les fléaux de la corruption et de la spéculation, qui sont, des priorités et des objectifs principaux pour l’Etat.L’ouverture officielle avant-hier de l’année judiciaire 2002-2023 a été l’occasion pour le président du Pôle pénal économique et financier, Kamel Ghazali, et le Procureur général près la Cour d’Alger, Moussa Othmane, pour renouveler, conjointement, leur grande volonté et celle de l’Etat à lutter contre le fléau de la corruption et celui de la spéculation, à travers l’intensification des enquêtes, le contrôle rigoureux des pistes et transactions financières et la poursuite des efforts en matière de traitement des affaires d’exécution des jugements définitifs.
Selon les deux hauts responsables qui relèvent du secteur de la Justice, l’année 2022 a été intense en matière d’activité et de lutte contre la corruption et de la spéculation, où d’importants résultats sont obtenus, ce qui démontre le grand engagement de l’Etat pour venir à bout de ces fléaux ravageurs. En chiffres, le président du Pôle pénal, Karim Ghazali, a déclaré qu’entre la période allant du mois d’octobre 2021 et mi-octobre 2022, le nombre des affaires résolues en civil par les différents Cours et tribunaux qui relèvent de sa juridiction «s’est élevé à 70.320, tandis que celui des affaires restantes a atteint 21.793», dira Kamel Ghazali, lors d’une allocution livrée devant les participants à l’ouverture de la nouvelle année judiciaire. S’agissant des affaires pénales, il a fait état de 99.271 affaires tranchées et de 15.561 restantes, ajoutant que le nombre des affaires tranchées au niveau du tribunal correctionnel de première instance a atteint 345, et il reste encore 217 autres, en sus de 342 traitées au niveau des tribunaux criminels d’appel, dont 332 en cours.
Concernant les statistiques du courrier au niveau de la Cour, «22.169 courriers ont été traités avec 6.647 restants», explique le président du Pôle pénal. «Alors qu’au niveau des tribunaux, le nombre de courriers traités a atteint 241.322 avec 65.223 restants», ajoute-t-il. En se penchant vers ses services, le président du Pôle économique et financier a salué leurs grands efforts dans le domaine de la lutte contre la corruption, «le travail colossal accompli par le Pôle économique et financier, et la Cour de justice d’Alger aux niveaux national et international, à travers l’activité judiciaire intense qu’ont connue ces deux juridictions dans le cadre du traitement de ce type d’affaires et de l’exécution des jugements définitifs, est à saluer», n’a pas manqué Kamel Ghazali de le signaler devant les présents à l’ouverture de l’année judiciaire 2022-2023. «Des efforts qui doivent êtres accompagnés par d’autres, notamment pour la nouvelle année judiciaire, où la lutte et la réplique contre toutes formes de fléaux doivent êtres fortes et intenses à la fois. C’est la raison pour laquelle j’appelle à la poursuite des efforts en vue du traitement de ce type d’affaires et à lutter contre la criminalité, toutes formes confondues», dira Kamel Ghazali. Il a en outre salué les efforts des magistrats spécialisés dans les crimes complexes, électroniques et organisés, ainsi que ceux liés au terrorisme. De son côté, le procureur général près la Cour d’Alger, Moussa Othmane a affirmé, à son tour, poursuivre le travail «afin de lutter fermement contre les crimes de corruption» en vue de saisir et confisquer ces revenus à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Sur ce registre, le Procureur général près la Cour d’Alger a rappelé les présents du nombre colossal de biens immobiliers confisqués par la Justice à l’intérieur du pays, suite à la condamnation des auteurs en vertu de jugements et d’arrêts définitifs, tout comme il a rassuré que «la traçabilité des fonds pillés se fait d’une manière vigoureuse».
Sofiane Abi

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