Les fruits de la réforme judiciaire

Tiaret

A Tiaret, les instances judiciaires de la Cour de justice ont résolu des affaires relatives au civil, sur un total de 115.021, soit 72,50 % et, au pénal, sur 28.126 affaires on compte un taux à la hauteur avec 82,50 % selon le president de la Cour, lors de sa présentation du bilan de la même instance.

Par Hamzaoui Benchohra

De son côté le procureur général près la Cour de Tiaret, Abdelkader Labaïr a souligné que le secteur de la Justice sera prochainement renforcé avec trois nouveaux sièges pour les tribunaux de Sougueur, Kasr Chellala et Frenda ainsi les deux centres (mineurs femmes) de 300 places chacun
Le president de la Cour de justice, Boubekri Tahar a présenté le bilan du secteur local au cours de l’année judiciaire écoulée 2021-2022, qu’il a qualifié de «positif», expliquant que 1.608 affaires dans le domaine civil ont été résolues et 8.565 affaires dans le domaine pénal, avec la programmation d’une nouvelle session criminelle à la Cour de Tiaret, qui sera lancée cette semaine.
Par ailleurs on compte 32.435 jugements et 10.910 décisions notifiés par la cour s’ajoutent celles des tribunaux .Pour les casiers judiciaires et nationalites, chaque demandeur a droit à son document à l’instant dont 207.749 et 122.700 délivrés.
Ce grand événement nous a conduit à decouvrir les réformes de l’appareil judiciaire sur les différents compartiments de l’établissement pénitencier.
Au sein de l’établissement de Tiaret, nous venons d’apprendre sur le milieu carcéral, une autre dimenssion touche le detenu et a le droit à «des cours de soutien ont assurés par une armada d’enseignants et professeurs en préparation des examens finaux…chaque année et le taux de réussite encourage chaque candidat ». Pour préparer les examens du Bac et du BEM dans les meilleures conditions, l’administration de la prison et de la réinsertion a aidé les candidats à ces examens par la tenue de séances de préparation psychologiques assurées par des spécialistes du secteur. Toujours dans le cadre de la réinsertion sociale des détenus, on cite l’Education nationale, les Affaires religieuses et Wakfs, la Formation professionnelle, l’Enseignement supérieur, l’Agriculture et la Santé, indiquant que la politique de réinsertion n’est pas assurée par la Justice seulement, mais par l’ensemble des instances de l’Etat pour la prise en charge et la préparation des prisonniers à leur libération. Des imams, des professeurs, des enseignants, veillent jour et nuit sur la nouvelle politique carcérale
Au chapitre des réformes judiciaires pour la reprise totale de chaque détenu(e) tout au long de l’année. Notre enquête a dévoilé et découvre le système carcéral en Algérie au sein des centres des examens. Des moyens humain et matériel mobilisés pour mener à bien le déroulement de chaque événement pédagogique important Pour rassurer quant à la disponibilité des moyens sanitaires et préventifs de lutter contre les épidémies, y compris la prise en charge psychologique de chaque détenu. Les années précédentes aussi, ont connu une conjoncture sanitaire exceptionnelle due à la pandémie du nouveau coronavirus, et face à cet ennemi invisible, la direction de l’établissement a réussi mettre une barrière, avec la mobilisation de toutes les armes d’enterrer cette menace d’équiperr tous les moyens dont chacun a eu droit à un gel et bavette.
Au même chapitre au volet, on cite la formation professionnelle et l’artisanat ont brisé les barreaux de l’isolement et ouvert des ateliers, a-t-on appris des compartiments pour l’accueil des centaines d’apprentis chapeautés par des enseignants (formation professionnelle – artisanat), l’un des fruits de la nouvelle réforme judiciaire pour le seul objectif : la réinsertion sociale des détenus ayant suivi une formation professionnelle dans les 142 spécialités.
Ce sont les cols bleus, face aux créneaux porteurs, si les uns ont choisi le métier de la maçonnerie d’autres la coiffure, la peinture, la plomberie et la soudure, quant à l’autre créneau l’artisanat, on dénombre aussi des détenus aux côtés de la gent féminine.

Trois nouveaux tribunaux et deux centres
L’établissement pénitentiaire incite aussi les détenus à la lecture, aux études et à la participation aux concours de récitation du saint Coran dans le but de parfaire leur niveau intellectuel en tant que valeur cognitive et éthique et un facteur de changement des comportements négatifs. Au même volet, on compte des dizaines de groupes des détenus qui fréquentent chaque semaine les 11 classes encadrées par 7 imams. s’ajoutent les bancs de l’enseignement supérieur. Sur cette assiette de 23 hectares a réservé il y’a huit années, 2 000 places pédagogiques selon les normes internationales dont le but de relever le défi et de réserver à chaque transitaire ses droits. Chaque détenu a le droit de prendre une douche toutes les 48 heures, un rasage et une coupe de cheveux, nous dit-on certains grâciés.
Selon l’organisation du système pénitentiaire, on compte sur les instructions du corps judiciaire une panoplie de chapitres, la rééducation, la réinsertion sociale et le traitement des détenus. En se rapprochant des normes mondiales avec un espace de 9 m2 pour chaque détenu, le nouveau centre pénitencier est implanté à une dizaine de kilomètres de Tiaret loin du bruit de la ville sur la terre de Bouricha, et au milieu d’un environnement oxygénant.

Le détenu quitte le mur du silence avec le col bleu
Au milieu de cet établissement, un pavillon est réservé à la santé, il est doté d’un corps médical, et des équipements médicaux ainsi que des lits pour les patients, l 200 cellules individuelles, 432 moyennes, 1 032 places de détention hommes, et les 321 restantes pour femmes et mineurs. Pour une nouvelle politique carcérale, deux centres de 300 places pour femmes et mineurs sont prêts à accueillir ces deux catégories dans les prochains jours. Cette nouvelle structure est dotée de cinq salles (sports – musculations), onze salles pour l’enseignement des différentes branches, sept stades de proximités, quatre ateliers ouverts à l’apprentissage et l’artisanat, une bibliothèque centrale et huit annexes dotées d’un lot important de livres qui s’ajoutent aux aires de repos.
Quant à l’encadrement, on avance près d’une quarantaine d’enseignants – professeurs, et une dizaine d’imams, psychologues et autres blouses blanches debout de jour comme de nuit, cabinet dentaire, la blanchisserie au profit des détenus.

La formation de l’ombre mène
à la lumière
A l’extérieur de cet établissement tous les regards sont braqués sur l’architecture moderne de ce centre avec une clôture de près de 9 mètres de hauteur avec des crêtes de surveillance dotées de caméras et projecteurs tout au long du périmètre. Une entrée à double voie et des logements d’astreinte individuels pour le personnel, un grand parking réservé aux véhicules des visiteurs avec un lieu de repos et des abris. L’intérieur est spacieux et dispose d’une structure qui répond aux normes internationales en matière de prise en charge et de réinsertion des détenus, a-t-on constaté a maintes reprise lors de notre passage.
Chaque détenu aura droit à une prise en charge sanitaire de qualité ainsi que des locaux pour d’autres créneaux, formations cours et apprentissage.
A propos des autres parties, on compte plusieurs ailes, dont deux espaces réservés aux familles, des salles d’un à dix détenus avec une moyenne de 9 mètres carrés pour chacun, selon les normes internationales.
L’aile réservée aux femmes est dotée d’une infirmerie, un laboratoire d’analyse, une cuisine, un réfectoire, une blanchisserie, des ateliers de formation professionnelle (broderie, couture, pâtisserie, boulangerie, coiffure), et l’enseignement est destiné à la gent féminine, avec la dotation d’une bibliothèque, des classes de cours et des aires de jeu et du suivi quotidien du programme de l’ENTV.
Des visites médicales, des analyses des tests psychologiques pour chaque détenu sera suivi par un dossier médical paraphé par l’équipe médicale au sein de l’établissement.
Ce sont des dizaines de candidats au (Bac – BEM) assis sur des bancs des classes pour préparer le jour «J» qui mènent le combat de partager leur joie avec les futurs lauréats, même l’ennemi invisible Corona n’a pas trouvé refuge au sein de ce centre.

Bannir les fléaux avec la fabrication artisanale
Pour la formation carcérale, «le but est de faire sortir le concerné de l’isolement, une fois le diplôme remis et avec l’accompagnement des différents organismes le candidat quittera les murs du silence pour un monde meilleur.
Faut-il aussi signaler que des mineurs sont dans des pavillons spéciaux et sont suivis par des éducateurs et des psychologues. La promenade, les activités culturelles, les activités physiques et sportives, le travail, la formation-professionnelle et l’enseignement font partie de leur quotidien.

H. B.