Discours contradictoires du président de la JSK «Pas de réconciliation possible ! Jamais»

Des supporters se sont exprimés sur la situation du club. Déçus, ils ne comprennent plus rien et s’interrogent, «le club ne mérite pas ce qui lui arrive». Et c’est d’ailleurs l’avis de l’ensemble des supporters algériens qui ne veulent pas que de pareilles situations étouffent leur club respectif.
«Rien dans la vie ne peut te donner les mêmes vibrations, et même si je suis en colère contre la façon dont joue mon équipe, ce sont ces moments-là qui font que je suis incapable de lui tourner le dos». Un nombre impressionnant de supporters est en colère contre le business qu’est devenu «leur» football, tout en admettant que ce jeu reste tellement présent dans les meilleurs moments de leur vie.
Un expert disait du football «le football donne aux supporters le frisson du stade, certes, mais avant tout, il leur fournit nombre d’occasions de partager des joies et des angoisses avec leurs amis, leur famille, leur communauté. Chaque saison est une nouvelle promesse qui mélange l’excitation de l’inconnu à la douceur rassurante de la routine». Les supporters se rendent parfaitement compte de l’importance du lien social dans leur passion.

Les avis des supporters
«Je trouve de plus en plus difficile de m’identifier à mon club et au footballeur moyen d’aujourd’hui», nous dit-il. «Et du coup, j’ai du mal à apprécier le football autant qu’avant. Je sens comme une désaffection… Comment voulez-vous que le club puisse avancer, puisse aller le plus loin possible, avec des gestionnaires qui bafouillent et ne savent pas ce qu’ils veulent. Ce qui a été annoncé ce jeudi, en l’occurrence la réconciliation s’est vite dépeinte pour laisser apparaître le bricolage dont souffre ce grand club», dixit Ait Ali, fonctionnaire.

«Le football qui est un véritable business»
Un autre supporter étonné, dira qu’en 48h deux discours différents, réconciliation annoncée, saluée par non seulement les supporters mais par tous ceux qui comprennent le football qui est un véritable business où les transactions s’effectuent à coup de millions, où chacun trouve son compte. «Que ce soit chez la JSK ou chez un club, ceux qui font de la figuration devront quitter, partir sans se retourner, et ne resteront que ceux qui militent pour un football professionnel».

«Les vents croisés soufflent et cisaillent la gestion»
Et d’ajouter, vous l’avez remarqué «il ne se passe de jour où un, deux ou trois clubs affichent leurs désarrois, pas d’agent dans les caisses, tribulations au sein de leur direction respective, des joueurs non payés, des entraîneurs qui quittent pour un match perdu…»
Et enfin, «ne dit-on pas que la réussite d’un club dépend de la capacité intellectuelle de son président ?» «On ne confie pas la gestion d’une entreprise à celui qui n’a aucune expérience, c’est le même schéma dans le football. Les vents croisés qui soufflent et cisaillent la gestion de ce club historique ne lui laissent aucune chance pour lui assurer un équilibre et le promouvoir à des situations meilleures».

«Pas de réconciliation, ce qui est impossible»
Après la défaite face aux Sétifiens, le president de la JSK, Yarichen prend place à la tribune réservée généralement aux Conférences de presse. D’une tonalité assourdissante, il annonce qu’il est seul à faire face aux différentes situations que traverse ce club, qu’aucun actionnaire ne se manifeste ou s’implique pour trouver des solutions. En conséquence, il déclare ne faire confiance à personne, d’où d’un coup de baguette, il annoncera qu’il ne peut se réconcilier avec ceux qui sont à l’origine du malaise de la JSK, et d’ajouter, désormais il ne fera confiance qu’à ceux qui s’engageraient à apporter un plus au club. «Pas de réconciliation, ce qui est impossible, je suis et je resterai fidèle à mes engagements avec ce club».

«J’ai répondu à l’appel de la JSK»
Répondant à une question d’un confrère, il dira que le club est pris en otage et qu’il traverse des situations difficiles. «Il y a des manipulations de la part de ceux qui veulent sa destruction ? Je suis venu pour m’investir et donc tout donné à ce club, je me suis retrouvé seul à ramer et à faire face aux nombreuses vagues de problèmes, seul à ramer et aujourd’hui je défie quiconque de m’affronter avec des preuves qui démontreraient qu’il a contribué financièrement pour sauver le club… Le jour où j’ai pris les rênes de ce club, il y avait dans les comptes bancaires de la JSK que 870.000 dinars (bloqués à ce jour).

Amrani : «Personnellement, je n’ai jamais vécu de pareilles scénarios»
Intervenant à la fin de la rencontre JSK- ESS, il dira : «C’est une défaite amère, difficile à digérer. Il y a des défaites qui ne fâchent pas lorsqu’il y a du jeu séduisant, mais des défaites de cette manière, elles sont très difficiles à digérer, même à les accepter… Je dirai que c’est de notre faute. En seconde mi-temps, rien n’a été fait. Nous avons perdu beaucoup de balles, nous avons fait des efforts inutiles. A l’approche des 18 m, on manquait de vivacité, de concentration, de lucidité pour faire la bonne passe, pour ne pas dire qu’en était trop individuel… le football se joue facilement, et s’ils avaient respecté les consignes on ne serait jamais arrivé là.
C’est tout cela qui me fait trop de peine, beaucoup de peine, l’on a travaillé toute la semaine, et tu souhaites apprécier ces efforts, voir ton travail sur le terrain le jour J…
En toute sincérité, je ne pense pas que nous avons travaillé de cette façon pour produire un tel résultat… Nous avons passé notre temps à parler avec l’arbitre que de jouer…
A un certain moment, j’ai senti qu’il y avait des disputes entres joueurs, et enfin encaisser deux buts à 2′ de la fin de la rencontre, ce n’est pas normal, oui, ce n’est pas normal. Personnellement, je n’ai jamais vécu de pareilles scénarios… Je dirais qu’il y a un manque de maturité».
H. Hichem