Une moyenne des échanges commerciaux de 8 milliards de dollars/an

Libre-échange entre l’Algérie et les pays arabes et ceux de la région

Les échanges commerciaux entrant dans le cadre de la Zone arabe de libre-échange (GZALE), entre l’Algérie et les pays arabes et ceux de la région, ont connus des hauts et des bas, entre excédents et déficits, depuis 2009 (date d’adhésion de l’Algérie à la GZALE et jusqu’à l’année 2021. Des échanges commerciaux qui sont appelés à la hausse, notamment après le grand retour de l’Algérie sur la scène internationale.Le sous-directeur de la Zone arabe de libre-échange et de l’Union africaine au ministère du Commerce et de la promotion des exportations, Abdelaziz Boucha, est revenu, hier et suite à une déclaration faite à l’APS, sur les volumes des échanges commerciaux constatés sur les onze dernières années, entre l’Algérie et les pays arabes et ceux des pays de la région, « où la valeur moyenne a atteint les 4,7 milliards de dollars par an avec les pays arabes et les 3,3 milliards de dollars avec les pays de la région », précise-t-il. Soit une valeur moyenne estimée à 8 milliards de dollars par an pour les deux zones commerciales. Dans son intervention à l’APS, Abdelaziz Boucha a fait savoir que ces échanges commerciaux ont connu des hauts et des bas depuis l’adhésion de l’Algérie à la GZALE, estimant que la valeur moyenne des échanges la plus minimale qu’a enregistré l’Algérie avec les pays arabes, dans le cadre de la zone de libre-échange, a été constatée en 2009, où le volume n’a pas franchi les 3 milliards de dollars, tandis qu’en 2013, soit quatre ans après, le volume des échanges a passé à 6,7 milliards de dollars, il s’agit de la plus grande valeur réalisée par l’Algérie. Par ailleurs, concernant la balance commerciale de l’Algérie avec les pays de la région, « celle-ci est a fait face, entre 2009 et 2021, à des vagues entre excèdent et déficit, contrairement à la croissance positive des exportations algériennes vers les pays arabes », a estimé le sous-directeur auprès du ministère du Commerce. Le sous-directeur de la Zone arabe de libre-échange et de l’Union africaine auprès de la tutelle a indiqué, qu’ « entre 2009 et 2021, la valeur moyenne des exportations algériennes vers les pays de la région a dépassé 3,3 milliards de dollars/an, représentant une moyenne de 6% de la valeur globale des exportations commerciales algériennes vers le monde au cours de la même période », note-t-il. « Quant aux importations algériennes en provenance des pays de la région, elles ont atteint en moyenne 2,4 milliards de dollars/an durant la période citée », dira plus Abdelaziz Boucha. Le représentant du ministère du Commerce a, d’autre part, signalé le grand engagement de l’Algérie pour développer davantage ses échanges commerciaux avec les pays arabes dans la zone de libre-échange.
« Soucieuse d’honorer ses engagements relatifs notamment à l’échange des produits sans droits de douanes au sein de la GZALE, et afin de renforcer la coopération arabe commune, l’Algérie a annulé, début 2022, l’application de la liste négative des produits exclus de la franchise de droits de douanes, une mesure en vigueur depuis 2010 », a rappelé Abdelaziz Boucha. Par ailleurs, et face aux statistiques présentées par le responsable auprès du ministère du Commerce, ce dernier a estimé qu’avec les grands avantages que possèdent l’Algérie, tels que les richesses naturelles, la grande surface territoriale, le positionnement géostratégique, son tissu industriel, le pays pourrait agrandir ses volumes des échanges commerciaux vers la Grande zone arabe de libre échange. Le sous-directeur de la GZALE, Abdelaziz Boucha a considéré que l’Algérie peut exploiter les potentialités disponibles à travers l’amélioration de la compétitivité du produit algérien, le renforcement du tissu industriel et la consécration de la culture de la production destinée à l’exportation auprès des opérateurs économiques algériens, une démarche devant permettre à l’Algérie de renforcer sa place et sa présence dans les marchés arabes », dira avec grand enthousiasme le sous-directeur auprès du ministère du Commerce. Ce dernier a préconisé que « l’Algérie doit tirer parti de la proximité et de la similarité des exigences des marchés arabes avec les produits algériens et réorienter ses exportations en direction de ces marchés », a-t-il dit. Les marchandises échangées entre l’Algérie et les pays arabes dans le cadre de la GZALE concernent divers produits dans les domaines industriel, agricole, énergétique et culturel, faut-il le rappeler.
Sofiane Abi