Le monde intellectuel arabe réclame le modèle algérien

Clôture des travaux du Colloque international d’Oran

La ville d’Oran a abrité avant-hier un colloque international sur la dimension arabe durant la Révolution algérienne, consacré par l’organisation d’un atelier portant sous le thème « L’Algérie dans le Monde arabe, profondeur de l’histoire, enjeux du présent et perspectives d’avenir », un événement auquel le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Laïd Rebiga, était présent aux côtés de nombreux participants nationaux et arabes, notamment des historiens, docteurs, chercheurs et professeurs algériens, palestiniens, saoudiens, égyptiens, tunisiens et irakiens.Organisé à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie et du 68e anniversaire du déclenchement de la glorieuse Guerre de libération, le Colloque international d’Oran a été une occasion pour les participants nationaux et arabes pour féliciter le rôle irréfutable et irrévocable de l’Algérie à travers son histoire riche et lumineuse dans le monde arabe, tout en lançant un appel, à cette occasion, aux dirigeants arabes pour la création d’une action collective arabe dédiée à la mémoire commune.
S’appuyant et s’inspirant à la fois sur le fort modèle de la Guerre de libération algérienne, les intellectuels et religieux arabes, participants à cette rencontre, ont recommandé l’intensification de l’action arabe commune dans sa dimension historique, culturelle et civilisée, à travers une stratégie de travail commune.
Aussi, les participants au Colloque international d’Oran, ont suggéré des jumelages avec des centres d’études et de recherche et établissements des musées d’intérêt commun, afin de mettre en œuvre des projets qui renforcent les liens historiques communs, en plus d’organiser un concours international des meilleures œuvres historiques et œuvres audio-visuelles qui perpétuent le parcours de la mémoire commune. Sur la même longueur d’onde, les chercheurs, historiens, professeurs et docteurs d’universités des pays arabes participants au Colloque d’Oran, ont vivement salué la grande contribution et le rôle colossal de l’Algérie dans l’émergence et le développement de la conscience arabe.
« L’Algérie jouit d’une grande place, notamment dans la conscience arabe, devenant, grâce à la révolution du 1er Novembre 1954, un des symboles de libération dans l’histoire contemporaine », disaient les participants arabes au Colloque international d’Oran.
L’un des participants tunisiens à cet événement, en l’occurrence le Docteur Issaâd Mokdad, directeur du Centre Jugurtha pour l’intégration maghrébine en Tunisie, a déclaré que « l’Algérie, dans son histoire et sa formation, est un cas exceptionnel et unique qui a déclenché une Révolution que tous les Arabes se sont ralliés derrière elle pour la soutenir », dira avec grande enthousiasme et fierté.
Epaté par la solidité de la cause algérienne et par la bravoure des combattants, Moudjahidine algériens, de l’époque coloniale, il a souligné que la cause algérienne était une des questions les plus importantes ayant secoué la conscience des Arabes et suscité un échos des plus favorables, « car c’est une Révolution d’un peuple qui voulait obtenir sa liberté et son indépendance et toutes ses actions ont été liées à des valeurs nobles qui servent l’humanité et restées gravées dans le cours de l’histoire », a fait observer avec une grande admiration le Tunisien, le Docteur Issaâd Mokdad.
En face de lui, le Docteur Abderrahmane Benbouziane, maître de conférences et chef du département d’histoire à l’université de Tlemcen, a abordé, dans sa communication intitulée « La Ligue arabe et la Révolution algérienne », la nature et l’ampleur de la contribution apportée par cette instance arabe pour soutenir la glorieuse Guerre de libération, notamment en ce qui concerne son internationalisation et la mobilisation d’un soutien mondial en sa faveur.
De son côté, le professeur Bouchenafi Mohamed de l’université de Sidi Bel-Abbès a exposé une approche sur la dimension arabe pendant la Révolution algérienne, à travers le Journal de la résistance algérienne (1956-1962) dont de nombreux de ses articles cités par cet universitaire traitaient des réactions officielles et populaires dans les pays arabes sur de nombreuses questions liées à la lutte algérienne contre le colonialisme français.
D’autre part, le Colloque international d’Oran a vu également la participation du ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Laïd Rebiga, où il a insisté sur la nécessité d’approfondir les études et les recherches sur la dimension arabe de la Révolution algérienne.
Sofiane Abi