Football La colère de Abdelkader Amrani

«Ceux qui gèrent ce club n’ont aucune vision. Ils n’aiment pas cette équipe, tout le monde se dispute, à défaut de la gestion, les joueurs, oubliant l’unité du club», estime un supporter de la JS Kabylie.
Alors qu’un autre fera remarquer «quand un club a le malheur d’élever la voix dans une assemblée générale, on lui dit : ‘prenez ma place’, et comme, bien sûr, il ne la prend pas, c’est toujours le président du club en place qui a raison».

Deux défaites cuisantes de plus
En attendant, ça fume du côté de la JSK. S’éloigner de la trappe est l’une des principales batailles que doivent livrer les Canaris. Les prochains matches s’annoncent difficiles. Eviter cette tâche, et remonter au haut du classement est encore possible, pour les anciens joueurs de la JSK. Un club qui n’a jamais connu la relégation depuis son accession en Ligue 1. Sauf que sur les 3 matches joués à domicile, les deux défaites cuisantes ayant laissé un goût amer dans la bouche des amoureux de ce club, installent l’idée d’une malédiction sur ce terrain. Ce n’est pas seulement ça qui fait gronder les Kabyles. La JSK, qui a écrit sa véritable légende, ne souhaite pas d’implosion. Les supporters, sur les réseaux sociaux, parlent d’une campagne de division des fans qui apparaît au grand jour. Faut-il croire à un mal qui frappe de plein fouet la majorité des clubs de football ?

Il faut assainir, le MJS sur les terrains
Des hommes arborent les couleurs de leur clubs, crient au scandale et d’autres utilisent les réseaux sociaux, pour alerter qui de droit pour assainir les clubs dirigés par des personnes qui tireraient les ficelles de loin. L’opération mains propres que vient de lancer le MJS, tous les clubs y passeront, pas un seul n’échappera, plus rien à dire et plus rien à faire pour sauver les clubs. Les dossiers seront ouverts et les pages «cracheront» ce qui polluera le football national. Un sport qui fera un grand pas vers sa professionnalisation. Ce ne sera pas, des actions trompe-œil, mais les contrôleurs du ministère taperont à toutes les portes pour le bien du football et des autres disciplines.

Amrani veut encore y croire
Au chevet du club le plus titré d’Algérie, l’entraîneur Abdelkader Amrani affiche sa déception. Il n’en dira pas plus quant à son avenir au sein du club. Il va encore tenter, parce que ce club lui inspire confiance. Il ne fermera plus l’œil sur les mauvais comportements de certains joueurs, dira-t-il, nul est indispensable, insistera-t-il et nul n’est meilleur que l’autre, que ceux qui ne veulent pas jouer partent… Aujourd’hui il y a des cadres à mettre en place, lorsque vous avez 25 joueurs, et 3 à 4 joueurs dans un même poste ça crée des problèmes. Il fera remarquer que sur le terrain, c’est l’inertie ou presque, pas de vitesse, pas de circulation de balles, pas de force pour marquer, pas d’initiatives.

La suite sera difficile, sauf si…
En attendant, les supporters font confiance à Amrani, dénoncent plutôt une certaine «mafia» qui agit via différents outils de Com, pour imploser cette équipe qui se débat, depuis le début du Championnat au bas du classement. C’est dire que c’est une équipe qui montre ses aptitudes à se mettre elle-même dans la difficulté, je ne pourrai vous dire si c’est cela le niveau de ces joueurs… et d’ajouter d’un air abattu «je suis déçu pour les supporters, ça va être très difficile pour la suite sauf si…»

Mechrara disait dans une de ses analyses
«Nos problèmes de gestion des clubs sont bien loin de ces préoccupations et nous imposent d’autres approches. Il faut rappeler que le football, en Europe, est une force économique qui génère un énorme chiffre d’affaires qui avoisine les 10 milliards d’euros pour les 20 plus grands clubs, sur près de 700 clubs et emploie des dizaines de milliers de personnes. Les 5 premiers clubs européens représentent près du milliard d’euros de revenus annuels. Ce qui hélas n’est pas le cas dans notre pays, où le football chez nos clubs constitue un puits sans fonds pour les subventions de l’Etat sans aucune contrepartie sur le plan économique. Et qui ne nécessite ni les mêmes outils de contrôle ni les mêmes règlements».
H. Hichem

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