Le 4e Sommet que l’Algérie abrite

? Il y a eu d’abord le 6e Sommet de la Ligue Arabe tenu du 26 au 28 novembre 1973 sous la présidence du défunt Président Houari Boumediene. Cette édition a vu l’adhésion de la Mauritanie. Les participants au Sommet avaient salué les décisions des Etats africains qui ont décidé de rompre leurs relations avec l’entité sioniste dont la violence à l’égard du peuple palestinien et l’agressivité contre les pays arabes étaient restées impunies par la communauté internationale malgré les résolutions de l’ONU, inappliquées.

Dans la déclaration finale du 6e sommet, les Chefs d’Etat arabes avaient exigé deux conditions pour la paix avec l’entité sioniste, le retrait de tous les territoires arabes occupés en 1967, en particulier El-Qods, et le rétablissement du peuple palestinien dans la plénitude de ses droits. Les dirigeants arabes ont convenu, lors de ce Sommet, de fournir un appui financier et militaire aux deux fronts syrien et égyptien en vue de poursuivre leur combat contre l’occupation, de continuer à utiliser l’arme du pétrole arabe, de lever l’embargo sur l’exportation du pétrole vers les pays qui ont rompu leurs relations avec Israël en guise de soutien à la cause arabe juste, et de lancer un plan de reconstruction post-guerre pour renforcer les valeurs de la lutte chez les peuples arabes.

En 1988 (7-9 juin), l’Algérie a abrité, pour la deuxième fois, le Sommet arabe qui a été consacré aux développements dans les territoires palestiniens occupés et la condamnation de l’attaque américaine contre la Libye. Huit principales résolutions ont été adoptées lors de ce Sommet extraordinaire, à savoir le soutien de la première Intifadha palestinienne, l’appel à l’organisation d’une conférence internationale pour la paix au Moyen-Orient sous les auspices de l’ONU, et la réaffirmation de l’engagement de la Ligue arabe quant au boycott de l’entité sioniste. Les dirigeants arabes ont condamné également la politique américaine encourageant l’entité sioniste à poursuivre ses agressions et violations, insistant sur sa position pour la restitution des territoires libanais, outre la condamnation de l’attaque américaine contre la Libye et la reconnaissance de la souveraineté de la Libye sur le golfe de Syrte.

Les souverains et chefs d’Etat arabes se sont réunis une troisième fois en Algérie les 22 et 23 mars 2005, une session sanctionnée par de nombreuses décisions exprimant la position arabe officielle vis-à-vis des questions d’actualité, en particulier l’activation de l’initiative arabe de paix étant le cadre arabe pour tout règlement au Moyen-Orient, en sus des développements survenus en Irak, le Soudan et la Somalie.
L. A.