L’Iran soutient le front de la résistance

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Pendant que la Russie dans son opération militaire spéciale doit faire face à tout l’Otan et tout l’Occident collectif, le partenariat militaire entre Moscou et Téhéran suscite déjà d’énormes inquiétudes au sein des cercles occidentaux.Une vraie inquiétude frappe dores et déjà l’Otan et les Etats-Unis mais aussi l’Ukraine sur la coopération militaire étroite russo iranienne qui semble-t-il se confirme. «L’Iran a accepté d’expédier des missiles et encore plus de drones à la Russie, défiant l’Occident», écrit la presse française. Il est notamment question de livraisons de missiles balistiques iraniens possédant une précision améliorée, en particulier la famille des missiles Fateh et Zolfaghar. De nouveaux lots de drones kamikazes Shahed-136 devraient également être livrés, des drones ayant déjà fait leurs preuves dans les frappes contre des installations militaires et énergétiques en Ukraine. Certaines sources avaient également mentionné l’éventualité de livraisons de drones d’attaque sophistiqués à longue portée Arash 2, pouvant par la même occasion transporter des charges plus importantes que celle pour Shahed-136. Selon le général de division iranien Yahya Rahim Safavi, 22 Etats étrangers sont déjà intéressés par l’acquisition de drones iraniens. Pour revenir au partenariat entre la Russie et l’Iran, les deux nations ont collaboré ensemble dans la lutte antiterroriste en République arabe syrienne, y compris contre les groupes terroristes de Daech et d’Al-Qaïda, et de partager de nombreuses visions communes pour l’espace eurasiatique et dans les affaires internationales, le fait de travailler ensemble dans la guerre ouverte entre la multipolarité et les vestiges de l’unipolarité, s’apparente de plus en plus à une complémentarité nécessaire. Il faut savoir que la Russie qui est la deuxième puissance militaire mondiale a pris un certain retard dans la production à grande échelle de drones de combat. Bien que les récentes utilisations à succès des drones kamikazes, de fabrication russe, Lancet confirment que Moscou rattrape activement le retard. Il n’empêche que le soutien iranien en la matière est opportun avec ses drones moins coûteux, et en termes d’objectifs à atteindre prochainement. D’un autre côté certainement cela inquiète vivement les régimes occidentaux et encore celui de Tel-Aviv. C’est l’éventualité pour l’Iran de pouvoir obtenir de la part de la Russie des avions de combat de dernière génération, voire un système anti-missile encore plus avancé que les S-300, déjà livrés dans le passé à la République islamique. Rappelons à ce titre que l’Iran est déjà la 14e puissance militaire mondiale selon le classement international pour cette année 2022, juste derrière la Turquie, et devant Israël (18e). Il est donc évident que le savoir-faire réciproque et un partenariat réussi permettant aux deux nations de plus renforcer la donne stratégique à l’échelle régionale et internationale. Les pays de l’OTAN sont, aujourd’hui, directement impliqués dans la guerre contre Moscou, et malgré les énormes moyens à leur disposition, ils n’arrivent pas à affaiblir la grande Russie, estime Ergorov dans son article du continental. Par ailleurs le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, et son homologue syrien des Affaires étrangères se sont entretenus au téléphone ce mois d’octobre 2022 pour évoquer plusieurs dossiers dont l’ingérence des pays occidentaux dans les affaires intérieures des pays de la région. «La nation iranienne contrecarrera les plans des ennemis avec vigilance et ne sera pas arrêtée par la pression politique et de propagande», a souligné Amir Abdollahian. «Les pressions politiques et de propagande ne peuvent empêcher le gouvernement et la nation iraniens d’avancer vers le progrès et de soutenir la stabilité et la sécurité des pays de la région, ainsi que de s’opposer à l’intervention d’étrangers et à l’agression du régime sioniste», a déclaré le haut diplomate. En soulignant la continuité des positions de principe de la République islamique sur les problèmes du monde islamique, en particulier la question palestinienne, et le soutien au Front de résistance et au peuple syriens. De son côté, le ministre syrien Faisal Mekdad a évoqué les résultats néfastes et l’expérience ratée du régime sioniste et de ses partisans dans la conspiration et la création d’une crise contre le gouvernement et le peuple syriens. Les États-Unis et l’Occident veulent un Iran ruiné et dépendant, pas un Iran prospère, avancé et indépendant. Tout le monde a vu ce que les États-Unis et leurs alliés ont fait à la Syrie, à l’Irak et à l’Afghanistan», a-t-il précisé. Le guide suprême de la révolution islamique, l’ayatollah Seyed Ali Khamenei, a sévèrement censuré les émeutes meurtrières, affirmant qu’elles avaient été orchestrées à l’avance par les États-Unis et le régime israélien. «Je dis clairement que ces développements ont été planifiés par l’Amérique, le régime sioniste et leurs acolytes. Leur principal problème est un Iran fort et indépendant et le progrès du pays. La nation iranienne s’est avérée assez forte lors des événements récents et entrera courageusement en scène là où cela sera nécessaire à l’avenir», a-t-il ajouté.
Oki Faouzi