L’indispensable bouffée d’oxygène (suite et fin)

Le développement du football

L’ancien président de la Ligue de football professionnel, Mohammed Mechrara qui évoquait dans la première partie de son analyse consacrée au développement du football national, publiée dans notre édition d’hier, revient dans cette deuxième partie sur ce qui caractérise les infrastructures sportives.

L’indispensable homologation des stades
Il regrette, comme tous les sportifs, que très peu de stades soient aujourd’hui homologués. Il s’interroge sur le comment «permettre à quatre clubs qualifiés pour les compétitions africaines de recevoir leurs adversaires». Et ce n’est pas ces exemples que viennent de vivre ces équipes qualifiées qui feront évader cette réalité. L’histoire des stades a de tout temps été au centre des discussions, ou professionnels, dirigeants et médias, tant de monde pour crier haut et fort que les conséquences des retards de l’homologation des stades feront mal au football, comprendre par-là, l’image de ce sport. Mais ceci semble ne pas trouver de voies qui puissent aller vers cette impérieuse nécessité du football moderne.

Des stades pour faire la différence
L’ex-président de LFP, en sa qualité d’expert, puisque connaissant parfaitement la gestion du football, n’a pas manqué dans ses écrits de rappeler que «l’Algérie possède assez de stades de football, lesquels malheureusement ne bénéficient pas de maintenance qu’exige une exploitation optimale. Une réputation de fragilité est tombée sur tous nos grands stades, alors que, il y a peine quelques années, on jouait, sur le même terrain, 4 à 6 matches chaque mois et sans incidents majeurs, et aujourd’hui nous ne disposons que d’un seul stade homologué, celui de Sétif, pour nos 4 clubs qualifiés en compétition africaine». De nouveaux stades feront bientôt la différence, dit-on.

«Versés la gestion des stades dans les capitaux privés de l’Etat»
Les observateurs et les internationaux du football ne se taisent pas, pas une occasion ne passe sans avoir pris le temps de rappeler l’urgence de se pencher sérieusement sur les infrastructures qui risquent de retarder le développement de ce sport, voire les compétitions africaines. «La gestion des infrastructures doit être revue et envisagée sous l’angle de la rentabilité financière et sociale. Les grands stades doivent être versés dans les capitaux privés de l’Etat, à travers une entreprise publique de type EPIC qui aura pour mission d’exploiter ces biens au mieux des intérêts de l’Etat». Ainsi est résumée l’option de passer vite à l’étape qui permettrait à «ces stades d’être mis à la disposition des clubs professionnels situés dans leur région pour y domicilier leurs matches à domicile sous des formules commerciales, sur la base de contrats commerciaux, qui permettraient aux deux parties d’envisager une rentabilité financière».

«Confier un des stades à un club ?»
L’idée lancée est excellente, elle permettrait pour les clubs, écrit-il, d’exploiter commercialement les espaces avec une contrepartie financière, et le droit de fixer le coût de la billetterie en fonction du match concerné. «A notre avis, il n’est pas prévoyant de confier un, des grands stades en construction à un club de football. Cela n’existe dans aucun pays au monde, où généralement les stades appartiennent aux Collectivité locales qui les louent avec des contrats commerciaux au grand club de la région pour y domicilier ses matches de compétition».
Il estime pour sa part que l’autre partie des infrastructures, petites et moyennes, gagnerait à être mise sous l’autorité du Wali, qui chargerait une entreprise locale de leur gestion directe, en coopération avec les clubs locaux. «Il est évident que la gestion optimale des infrastructures reste une condition vitale pour pouvoir élargir l’activité sportive du football et envisager de multiplier pour 2 ou 3 le nombre de licenciés d’aujourd’hui».

Et la gestion de la ressource humaine ?
Comment voit-il le développement et la gestion de la ressource humaine dans le football ?
Cette gestion, fera-t-il remarquer, «est supposée se faire dans un club qui dispose d’une infrastructure idoine pour la formation.
La pratique du football nécessite d’abord des joueurs, mais pour avoir des joueurs, il faut des formateurs de joueurs et des éducateurs de joueurs, ces techniciens eux-mêmes bien formés doivent être recrutés par des dirigeants capables de choisir et d’évaluer un technicien».
Synthèse de H. Hichem

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