Entre la publicité des stades et celle des écrans, rien avoir

Football

Les pubs que vous voyez autour des terrains de foot sont sans doute différentes de celles aperçues par les spectateurs dans les stades. C’est que rapporte le journal Numerama. L’info en elle-même peut être analysée comme un élément qui démontre que les nouvelles technologies peuvent s’amuser et donc surprendre.
Il est aussi souligné que de nombreux diffuseurs modifient le flux pour insérer de la réclame plus adaptée au public. Tout ça sans provoquer de délai sur le direct. Un petit exploit ? Non un grand exploit.

«4 flux vidéo d’un même match, des publicités différentes»
«Vous ne remarquerez rien, absolument rien, vous croyez voir la même pub sur vos écrans que celle qui défile sur le terrain des matches de foot, et ben, non, elle n’est pas la même pour tout le monde», nous dit ce journal. «Sachez que selon que vous regardiez l’Euro 2020 en Allemagne ou en France, et même ailleurs les bandeaux publicitaires qui encadrent le terrain ne vont pas vous vendre la même chose». Le journal va plus loin en démontrant via un tweet massivement relayé ce 5 juillet 2021 montre 4 flux vidéo d’un même match avec des publicités différentes en fond à chaque fois.

Aucun otage douteux
Les nombreuses réactions des téléspectateurs montrent qu’il est possible de faire avaler tout ce que les nouvelles technologies peuvent produire. Au moment où d’autres évoquent la mise en scène de la technique de montage des images, le journal répond par «aucun montage douteux n’entre en jeu ici, un même match diffusé en direct peut afficher des publicités différentes selon le diffuseur. C’est ce qu’on appelle la publicité virtuelle». Mais comment cela marche-t-il exactement ? Voilà la question qui asséche les lèvres.

C’est déjà dans le parc des prince
«Une très courte vidéo qui a explosé sur Twitter montre en fait un match de Premier League mise en ligne sur YouTube en 2017, par Adi, spécialisé dans la construction de panneaux LED, lequel Adi.tv signale le journal met également à disposition son outil de publicité virtuelle nommé «Digiboard Digital Perimeter» qui permet de «modifier virtuellement le contenu des publicités de bord de stade» afin de «commercialiser plusieurs fois le même espace médiatique». La solution n’est pas donc neuve et des outils similaires sont d’ores et déjà employés au parc des princes depuis, tenez-vous bien… des années.

Le bandeau publicitaire est au-dessus du vrai contenu
La réussite de cette technique, explique le journal, se concrétise grâce au balayage visible sur l’écran publicitaire qui est caractéristique de la désynchronisation entre fréquence d’obturation de la caméra et fréquence de rafraîchissement de l’écran. Et de compléter son explication par : ce défaut n’est pas visible sur les autres flux puisque le bandeau publicitaire est rajouté a posteriori, au-dessus du vrai contenu. Les caméras qui filment le stade renvoient en permanence leur degré d’inclinaison et leurs positions dans le stade à une régie. Cette dernière va s’occuper de coller les différentes publicités en surimpression sur le flux brut avant d’envoyer l’image chez vous. L’angle des caméras, leurs emplacements et celui des panneaux publicitaires étant connus grâce à des relevés dans chaque stade, il ne s’agit plus ensuite que de faire des calculs hyper rapides, comme un ordinateur y arrive très bien. Tout cela se fait en moins d’une seconde, pour ne pas casser l’immersion du direct.
Flux brut avant d’envoyer l’image chez vous
Pour faire en sorte que la publicité virtuelle ne s’affiche pas au-dessus des joueurs qui passent devant le panneau publicitaire, il est possible d’expliquer à l’ordinateur que tout ce qui n’est pas à la distance exacte entre la caméra et le panneau pub doit apparaître par-dessus l’incrustation vidéo. Enfin, comment réussissent-ils ce travail super professionnel ? Selon ce journal, il existe plusieurs manières d’opérer de tels changements à la volée mais la manière la plus simple s’appuie sur de «bêtes mathématiques». «Voilà ce que la technologie peut réaliser, puisqu’elle est au service de l’humain.
Résumé de H. Hichem