Hommage à Si Achour Mouici

Commémoration du 68e anniversaire du 1er Novembre 1954

Ils étaient des milliers d’Algériens des quatre coins du pays qui avaient rejoint les maquis avec un seul objectif, l’indépendance de l’Algérie. Parmi ces valeureux combattants, Il y avait Si Achour Mouici qui a décidé de prendre les armes pour libérer l’Algérie des mains des colonisateurs.
Selon les témoignages Si Achour est né le 8 février 1926 à Tizi Guifrès (Tizi-n-Yefres), commune de Imssouhal, wilaya de Tizi-Ouzou. Nos interlocuteurs ont indiqué que Si Achour était orphelin de père et de mère, il vivait avec son frère et ses deux sœurs. Il était très discret mais n’a jamais hésité de venir en aide aux personnes âgées du village. Son absence de la maison à beaucoup inquiété ses deux sœurs et surtout son frère qui à l’aide des habitants du village ont lancé des recherches dans la commune et même à Tizi Ouzou. Malheureusement, les recherches n’ont abouti à aucun résultat. C’est la perquisition menait par les parachutistes de l’armée française au domicile familiale que la famille et les habitants du village avaient appris que Si Achour a bel et bien rejoint les Moudjahidines dans les maquis. La nouvelle est répandue dans le village, le fils de Si Ouali a rejoint le maquis. Personne ne savait comment les moudjahidine qui étaient dans les montagnes avoisinantes avaient réussi à prendre attache avec si Achour. « Il est parti sans dire au revoir ni à son frère et ni à sa sœur, nous a indiqué l’un de ses compagnons». Toujours et selon les témoignages de ses compagnons, Si Achour a été promu « Officier » en 1958, il a été affecté dans le groupe dirigé par Boussouf et Krim Belgacem. Selon nos interlocuteurs Si Achour a participé à plusieurs opérations de combat contre les soldats de l’armée française. Toujours et selon les compagnons de Si Achour, ce dernier a été envoyé en mission en Syrie ou il a créé un camp d’entrainement pour les Algériens désirant rejoindre les Moudjahidines. D’autres camps d’entrainements ont été également crée au Maroc et en Tunisie. Quelques mois plus tard, il fut affecté dans la cellule dirigée par Mohamed Boudia sur le territoire français. Selon les récits de ses compagnons, Si Achour a participé à l’opération de la destruction du dépôt de pétrole dans le sud de la France. Après l’arrestation de Mohamed Boudia, Si Achour a été activement recherché par l’armée française. Selon ses compagnons, il a réussi à quitter le territoire français caché dans un baril vide en destination de la Tunisie. Toujours et selon le récit de ses compagnons, ce n’est qu’après l’indépendance qu’il est rentré au Bled en compagnie des milliers de Moudjahidines. Si Achour a passé plusieurs jours à Alger avant de rentrer en héros dans son village natal « Tizi-Guefres, commune Imassouhal », wilaya de Tizi-Ouzou où il s’est marié.
Moncef Redha