Pourquoi n’arrive-t-elle pas à se relever ?

JSK

La famille de la JS Kabylie est dans l’angoisse. Pas une seule victoire dans le nid des Canaris. Une série d’échecs menace de pousser ce club vers la trappe.
Le cumul des contre-performances ne rassure absolument rien. Les indicateurs sont aux rouges. Les naufrages successifs sur leurs terrains à Tizi-Ouzou étaient en fait, la réponse sèche aux supporters par les joueurs d’Amrani qui a succédé au Belge José Riga.

Des turbulences menaçantes
La JSK continue de glisser et de tousser en faisant du bruit autour d’elle. Les réactions sont multiples. Les amoureux de ce club refusent d’être des supports d’une telle aventure qui menace de quitter le bateau de la Ligue 1, conscient que la Ligue 2 est aussi un Championnat national, animé par des grands clubs qui se battent pour soigner leur image et non pas pour se libérer des effets d’une grosse déception, celle de ne pas avoir réussi à demeurer en première classe mais de se reconstruire. «En réfléchissant, nous disait un fervent supporter de la JSK, le mal qui frappe de plein fouet cette équipe est un fait presque prévisible. C’est la bataille des clans, de ceux qui veulent avoir leur bénéfice, peu importe que ce soit un échec ou un succès. Mais cette situation ne résistera pas aux différents coups bas. Qu’est-ce qui bloque l’ouverture du capital et de son augmentation ?» Un autre, «la direction va être confrontée à une défaite qui ne peut lui donner le temps de respirer».

Une difficile et délicate relance du football
Voilà des situations qui blessent le football national, un football qui est en train de déménager vers une situation qui ne favorise pas son développement. Le cas de la JSK est à la limite d’une alerte pour les autres clubs, qui vivent au quotidien des facettes de jeu qui piège la mise sur rails de ce sport vers des objectifs naissants. Nul ne peut ignorer que le professionnalisme, combat le racolage et la volonté de préserver les pratiques sportives de toute intrusion d’un argent forcément corrupteur et qui illustrent les débats qui divisent les principaux dirigeants de fédérations sportives. Le résumé d’un professionnel permet de confirmer que ce n’est souvent pas l’entraîneur qui ne met pas en place des stratégies à même d’éviter des défaites, c’est aussi les joueurs qui oublient que ce n’est pas eux qui arrêtent les stratégies de jeu. Quelque part, et dans le silence, il y a une résistance de quelques dirigeants de clubs sportifs qui n’aiment trop le travail d’entraîneur d’envergure, leur farouche opposition à toute forme de professionnalisme des pratiqués enfonce leur équipe. Pour paraphraser un expert international qui déclarait «la lutte contre l’amateurisme puis le professionnalisme, le marron est au cœur des deux conceptions diamétralement opposées qui divisent les dirigeants du football».

Entre joueurs et l’entraîneur, la Com ne passe pas
«Ce qui se passe au sein de la JSK n’est pas unique, mais est une aventure qui secoue plusieurs clubs. Quelques joueurs presque désintéressés, vidés, vous diront ‘oui, oui, coach !’ mais s’il dit ‘oui, oui, coach !’ et qu’il fait l’inverse… Vous comprendrez pourquoi l’échec».
Le refus de la logique risquerait de mettre entre parenthèses les dimensions morales et éducatives de la pratique, et chez la JSK, les supporters le dénoncent, dénoncent tout ce qui fait brûler le club, les clans, ceux qui veulent tenir la barre, et ceux qui veulent faire le contraire.
Les uns veulent des joueurs à eux, bien qu’ils aient 30 km dans les jambes, d’autres font de la résistance. L’entraîneur Amrani semble laisser faire en alignant pratiquement tout le monde, tout ce qu’il a dans les vestiaires. La seconde tranche sera décisive pour l’entraîneur qui croit à un sursaut lors de cette tranche.
Le mercato, seul l’entraîneur décidera de l’ingrédient qui lui manque pour refaire revivre ce grand club. Un confrère de la presse étrangère estime pour sa part que la composition des équipes sportives aux enchères est un système déplorable.
Elle incite les joueurs à escompter des avantages matériels, elle discrédite la société aux yeux des sociétés voisines, elle décourage les jeunes joueurs dont l’espoir d’une promotion en équipe supérieure est le meilleur stimulant. Elle diminue l’intérêt que prennent les spectateurs à voir jouer leur équipe… cosmopolite.
Il y a là un réel danger pour l’avenir de notre union sportive. Nous pensons que notre société ne doit pas être un imprésario de matches, mais un centre d’éducation sportive pour nos jeunes.
H. Hichem