Échec du Parlement à élire un nouveau président de la République

Liban

Le Parlement libanais a tenu jeudi une cinquième séance consacrée à l’élection d’un président de la République, sans parvenir à élire un successeur à Michel Aoun, dont le mandat a expiré le 31 octobre.
Le candidat du camp des opposants, Michel Moawad, fils de l’ancien président René Moawad assassiné en 1989, a obtenu 44 voix, loin des 86 nécessaires pour être élu au premier tour.
Le Hezbollah rejette la candidature de M. Moawad et appelle à trouver un «candidat de compromis». «Aucun camp ne peut imposer un candidat. Il faut parvenir à un compromis (…) et s’entendre sur un candidat accepté par tous», a déclaré aux médias le vice-président du Parlement, Elias Bou Saab. La date de la prochaine séance du Parlement a été fixée au 17 novembre.
Comme plusieurs fois par le passé au Liban, le processus d’élection d’un nouveau président pourrait prendre des mois en raison des divergences politiques.
L’élection de Michel Aoun avait eu lieu en 2016 après une vacance de 29 mois au sommet de l’Etat, et des dizaines de séances de vote au Parlement pour tenter de parvenir à un consensus sur un candidat.
En vertu du système confessionnel de partage du pouvoir en vigueur, la présidence de la République est réservée à un chrétien maronite.
Depuis le 1er novembre, le pays est dirigé par un gouvernement chargé uniquement d’expédier les affaires courantes.
APS