« Elles sont définies par le code Shengen, qui est un code communautaire »

Modalités d’octroi d’un visa français

L’Ambassadeur de France en Algérie, François Gouyette, est revenu, avant-hier jeudi, sur les modalités d’octroi d’un visa français, affirmant que celles-ci (modalités, ndlr) sont définies par le code Shengen, qui est un code communautaire. « Les modalités sont définies par les Accords de Shengen. Après, il y a toujours une réalité qu’il faut toujours rappeler, c’est que la décision d’octroyer le visa est une décision souveraine de chaque Etat (…) », a-t-il dit. C’était lors d’une interview accordée à la chaîne de télévision Ennahar TV.
A une question de savoir si des facilités seront décidées sur l’octroi des visas pour les algériens, l’Ambassadeur de France a indiqué que nous allons discuter avec les parties concernées et que c’est dans cet esprit que se situe la reprise des relations en l’Algérie et la France.
« La mobilité est l’un des chapitres importants de la Déclaration d’Alger. Mais la mobilité, elle se conçoit effectivement de manière dynamique, c’est-à-dire qu’il faut que ceux qui concourent à la vitalité de la relation bilatérale puissent se rendre plus facilement en France », a poursuivi le diplomate français.
Le Président Macron, a-t-il poursuivi, l’avait dit. « C’est clairement dans cette perspective que nous nous situons et ils convient dans le même temps, ceux qui n’ont pas vocation à se maintenir sur le territoire français, parmi les étrangers en situation irrégulière, puissent être reconduits dans des conditions normales », a ajouté François Gouyette.
Lors de cette interview, le diplomate français a également évoqué les difficultés que rencontrent les citoyens pour prendre un rendez-vous en ligne sur les sites des prestataires de services chargés agréés, à savoir VFS Global pour la région Centre et TLS Contact pour les régions Est et Ouest du pays, pour le dépôt de leurs demandes de visa pour la France. « Cette procédure qu’on peut effectuer soi-même, est devenue impossible en raison de l’intervention d’intermédiaires qui en ont fait un business », a-t-il indiqué, faisant remarquer que le citoyen lambda ne peut plus prendre un rendez-vous pour déposer sa demande de visa.
Des agences et intermédiaires illégaux qui monnayent leurs services, a-t-il révélé, saturent le système et donc plus personne ne peut prendre de rendez-vous.
Relevant le caractère, nocif, de ces agences et intermédiaires et les difficultés éprouvées par les citoyens pour obtenir des rendez-vous. « Pour la prise d’un rendez-vous, le citoyen lambda se doit de solliciter les services d’intermédiaires, contre des sommes d’argent allant des fois jusqu’à 40.000 dinars, alors que la prise de rendez-vous est gratuite », a-t-il observé. Invitant, au passage, les demandeurs de visas à bien réfléchir qu’en favorisant ce genre d’intermédiaires, ils ne se rendent pas service. « Au contraire, ils compliquent les choses », a-t-il dit.
Ce que l’on ne sait pas, a poursuivi François Gouyette, c’est que ces intermédiaires, qui monnayent leurs services, sont des agences et officines, qui n’ont aucune existence légale, rackettent en fait les demandeurs de visa en leur faisant payer des droits qu’ils n’ont absolument pas à payer. La prise de rendez-vous pour le dépôt de demandes de visa pour la France est gratuite », a rappelé le diplomate français. Invitant les demandeurs de visa à bien réfléchir qu’en favorisant ce genre d’intermédiaires, ils ne se rendent pas service, au contraire, ils compliquent les choses. « Nous réfléchissons à y remédier à cette situation ». Rabah Mokhtari