La Finance Islamique, levier de développement en Algérie

Banque

? Le Forum Algérien de la Finance Islamique (FAFI) fait son grand retour avec sa 7ème édition, sous le thème : « La finance islamique comme levier de développement en Algérie, un avenir plein d’ambitions », le 9 novembre 2022 à Alger. Les acteurs et spécialistes de cette branche de la finance ont mis en avant l’importance de développer cette offre complémentaire sur le marché algérien ; eu égard aux résultats encourageants réalisés depuis l’arrivée de nouveaux acteurs et la nécessité de s’ouvrir sur les nouvelles technologies pour lui donner de plus grandes perspectives au niveau national et international.

Le Forum, qui a vu la participation d’une centaine d’acteurs et spécialistes et 13 intervenants, a abordé plusieurs thématiques autour des fenêtres islamiques, le digital banking, l’impact social et les diasporas. Dans son allocution d’ouverture, Nacer Hideur, Directeur général d’Al Salam Bank, a souligné l’orientation de sa banque vers le marché des particuliers avec des offres innovantes alors qu’elle était anciennement cantonnée aux services aux entreprises. Pour sa part, M. Ben Terdeyet Zoubeir, CEO de YoChBee, une fintech de paiement en France à destination des diasporas, souhaite être un pont avec l’Afrique et notamment l’Algérie. En ce sens, il a relevé l’importance du rôle des nouvelles technologies et la nécessité d’intégrer la fintech dans le paysage des Start-ups algériennes. Pour cela, il faut mettre en place l’open banking et ouvrir certaines activités bancaires à de nouveaux acteurs, notamment dans le monde des paiements avec la mise en place d’établissements de paiements indépendants.

Mazari, Directeur de la Division Finance Islamique du CPA, a, de son côté, présenté les éléments principaux de la politique du CPA en ce qui concerne la Finance Islamique tels que la conformité des opérations de la fenêtre islamique, le rapprochement du client via le canal digital et le renforcement de l’offre destinée aux entreprises. L’expérience de la BNA et la Bank ABC ont été également partagées lors d’une table ronde. Selon les experts, la banque islamique ne peut se détacher de l’assurance Takaful, un système d’assurance conforme aux principes de la Chariaâ islamique. Le Directeur général de Salama Assurances, Mohamed Benarbia, a ainsi axé son intervention sur le processus de mise en conformité de Salama assurances avec le décret exécutif des assurances TAKAFUL. Quant aux nouveaux défis du secteur, Malaoui, Directeur général de Intervalle Technologies, a insisté sur une gestion des risques spécifiques de la finance islamique, comparée à la finance conventionnelle. Karim Chouchane, expert international, a insisté sur le rôle inclusive que doit avoir la fintech islamique, rejoint par Merbouh Kader qui a expliqué que l’essor de la finance islamique a pu s’accompagner dans plusieurs régions par des actions de sensibilisation d’un public que l’on pensait acquis par une naturelle accointance au discours ethico-religieux.
L’impact de la finance islamique doit aller bien au-delà de ce discours et prendre en compte plusieurs paramètres pour assurer un développement inclusif. C.P.