La France, l’Argentine et la Colombie prônent la reprise des négociations au Venezuela

Venezuela

Les dirigeants de France, d’Argentine et de Colombie ont soutenu la relance de négociations inter-vénézuéliennes qu’ils considèrent comme l’unique moyen de résoudre la crise politique au Venezuela.
«Les Présidents français, colombien et argentin ont exprimé leur plein soutien à la reprise du processus de négociation inter-vénézuélienne comme la seule voie à même de permettre la résolution d’une crise profonde qui a conduit des millions de Vénézuéliens à quitter leur pays», indique une déclaration conjointe des présidents Emmanuel Macron, Alberto Fernandez et Gustavo Petro publiée ce vendredi par l’Élysée à l’issue de leurs entretiens à Paris avec les négociateurs en chef des deux parties, «le gouvernement de la République bolivarienne du Venezuela et la Plateforme unitaire de l’opposition du Venezuela».
«Les trois chefs d’État ont encouragé les négociateurs à poursuivre leurs efforts pour atteindre des accords dans les domaines humanitaire et politique, sur la base du Mémorandum d’entente signé à Mexico par les deux parties le 13 août 2021», souligne la déclaration.
Les Présidents se sont aussi déclarés disponibles «à soutenir en tant que de besoin le processus». «Ils ont salué le rôle de la Norvège en qualité de facilitatrice du dialogue politique inter-vénézuélien. Cette initiative a pour objectif d’encourager les acteurs politiques vénézuéliens à s’entendre sur une sortie de crise, dans la perspective d’élections présidentielles libres, démocratiques et sous observation électorale internationale en 2024 au Venezuela», note encore la déclaration.
La situation politique au Venezuela s’est aggravée après que le chef de l’opposition, Juan Guaido, dont la nomination au poste de président du Parlement avait été annulée par la Cour suprême deux jours plus tôt, se fut proclamé président par intérim le 23 janvier 2019. À l’instar des États-Unis, le Groupe de Lima (à l’exception du Mexique), l’Organisation des États américains et la plupart des membres de l’Union européenne l’ont reconnu comme chef d’État par intérim. Le ¨Président vénézuélien Nicolas Maduro a qualifié les faits de tentative de coup d’État et a annoncé rompre les relations diplomatiques avec les États-Unis. Il a été soutenu par la Russie, la Biélorussie, l’Iran, la Chine, Cuba, le Nicaragua, la Syrie et la Turquie.n