Le roman «El-Tarhane», modèle narratif décrivant l’espace saharien

Adrar

Le roman «El-Tarhane» du romancier Abdallah Kerroum qui avait reçu le premier prix littéraire «Assia Djabbar» en sa sixième édition cette année (2022), est «une œuvre littéraire narrative modèle», décrivant l’espace saharien, ont souligné les participants au colloque littéraire tenu mercredi à la bibliothèque publique de lecture d’Adrar. Les intervenants, hommes de lettres, romanciers, critiques et universitaires, au cours du colloque organisé en coordination avec le laboratoire Espace saharien dans le corpus narratif algérien de l’université d’Adrar, ont indiqué que le roman «El-Tarhane» (le troc), en dialecte Touati, est considéré comme «un guide et une preuve des différentes composantes du patrimoine de la wilaya d’Adrar et met en exergue le vécu quotidien modeste de la population locale». Dans leurs recommandations, les participants au colloque ont mis l’accent sur l’intérêt d’accorder toute l’importance voulue à l’émergence des composantes détaillées qui caractérisent les us et traditions de la population de chaque région, en tant qu’éléments essentiels pour le succès de toute ouvre littéraire romancière auprès des lecteurs de l’aréopage des romanciers et critiques. Dans son intervention, l’enseignant Mohamed Tahrichi, de l’université Tahri Mohamed de Béchar, a indiqué que «l’auteur a braqué la lumière sur la mémoire spatiale de la région et a su attirer, grâce à la richesse de ses procédés littéraires et créativités lexicales dépeignant la beauté féérique du sahara et du désert algériens, le lecteur et le plonger dans son immensité pour être en communion avec sa nature et sa population».
De son côté, la critique culturelle, Naima Bencherif, université Mouloud Mâamri de Tizi-Ouzou, a souligné qu’ «El-Tarhane» est «une oeuvre de bonne facture littéraire et linguistique», mettant en exergue les atouts du legs culturel local, jouissant de signes sémantiques captivant le lecteur. Abdelmadjid Leghrieb, homme de Lettres, a considéré que ce travail est complet en éléments exigés par la littérature et le roman notamment par la présentation des personnages, de l’espace, du temps, des lieux et autres éléments d’intrigue et de dialogue, mais aussi par la description dans les détails de la vie saharienne et ses atouts, ses palmeraies, ses us et coutumes, ses genres artistiques, ses évènements festifs et funéraires, apanage de la région.
Approché par l’APS, le titulaire du prix littéraire «Assia Djebbar», le romancier Abdallah Kerroum, originaire d’Adrar, s’est dit fier de ce prix qui rend justice à ce roman.n