Alger convaincue d’une victoire turque sur le terrorisme

Après l’horrible et viril attentat-suicide visant Istanbul

Dès les premières heures qui ont suivis l’horrible attentat-suicide ciblant la ville d’Istanbul, en Turquie, faisant six victimes et plus de 80 blessés, l’Algérie et par la voie de son ministère des Affaires étrangères a condamné avec «les termes les plus fermes», rapporte un communiqué rendu public avant-hier.Après l’horrible attentat-suicide déclenchée par une femme kamikaze en plein centre-ville d’Istanbul, en Turquie, causant la mort de six personnes et des blessures à plus de 80 autres, la réaction d’Alger ne s’est pas fait attendre puisque quelque heures seulement après cet acte barbare, un communiqué du ministère des AE a été rendu public, à travers lequel l’Algérie a exprimé sa solidarité totale et son grand soutien au côté du pays frère, la Turquie.
«L’Algérie condamne dans les termes les plus fermes l’attentat terroriste survenu, dimanche, dans le quartier Taksim, au cœur d’Istanbul, en République de Turquie, pays frère, et qui a fait plusieurs victimes», lit-on dans le communiqué.
Qualifiant les circonstances de douloureuses, l’Algérie a «présenté ses condoléances les plus attristées aux familles des victimes», tout en se montrant «très solidaire avec la République de Turquie, direction, gouvernement et peuple», a exprimé le ministère des Affaires étrangères à travers son communiqué.
L’Algérie a également réitéré son appel à un front commun contre le phénomène du terrorisme transfrontalier, voire mondial. «L’Algérie réitère la nécessité d’intensifier les efforts de la communauté internationale en vue de lutter contre le terrorisme, dans le cadre d’une approche inclusive et multilatérale pour contrecarrer la recrudescence dangereuse que connaît ce fléau ces derniers temps, et le prévenir en asséchant ses sources matérielles et intellectuelles», a précisé le ministère des AE dans son communiqué.
Rappelant les tristes souvenirs vécus par l’Algérie dans sa longue guerre remportée contre le terrorisme criminel, Alger a fait savoir que la Turquie vaincra à son tour le même fléau transfrontalier.
«L’Algérie qui a souffert des affres du terrorisme et a réussi à le vaincre, demeure convaincue que la République de Turquie, pays ami, est capable de venir à bout de ce fléau, grâce à l’unité, à la résilience et à l’adhésion de son peuple aux efforts de sa direction, en vue de préserver la sécurité et la stabilité du pays», commenta le communiqué du ministère des AE.
Tout en invitant les ressortissants algériens à rester en contact permanent ave les servies du consulat d’Algérie à Istanbul, le ministère des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger a indiqué, d’autre part, n’avoir signalé aucune victime parmi la communauté algérienne établie en Turquie.
Indiquant qu’il suit de très près, par le biais de son consulat général à Istanbul, la situation des membres de la communauté nationale établie en Turquie, après l’attentat-suicide qui a ciblé la place Taksim, le ministère a souligné n’avoir été informé jusqu’à présent d’aucune victime ou blessé parmi les ressortissants algériens se trouvant à Istanbul. Aussi, le bulletin d’information du ministère des AE a appelé les Algériens établis à Istanbul au respect des mesures de sécurité émises par les autorités turques.
D’autre part, et suite à cet attentat-suicide, le ministre de l’Intérieur turc Suleyman Soylu a annoncé, hier lundi, l’arrestation de 46 suspects dont l’auteur de l’attentat qui a fait au moins six morts et des dizaines de blessés avant-hier dimanche à Istanbul. «La personne qui a déposé la bombe a été arrêtée. (…) D’après nos conclusions, l’organisation terroriste PKK est responsable de l’attentat», a affirmé le ministre turc Soylu dans une déclaration faite dimanche soir et relayée par l’agence officielle Andalou et les télévisions locales. Toujours selon le ministre de l’Intérieur turc, «cet attentat a été planifié et préparé à partir du Nord de la Syrie, plus précisément dans la ville de Kobani», accuse-t-il.
L’attentat, qui n’a toujours pas été revendiqué, a fait six morts et 81 blessés dont la moitié a déjà quitté les hôpitaux après avoir reçu les premiers soins.
«Parmi les victimes, toutes des citoyens turcs, figurent une fille de 9 ans et une autre de 15 ans», dira avec tristesse le ministre turc Suleyman Soylu.
Pour sa part, le Président turc Recep Tayyip Erdogan avait dénoncé, dès les premières heures qui ont suivis l’explosion criminelle, un «vil attentat», juste avant de s’envoler pour l’Indonésie et le Sommet du G20 à Bali.
Sofiane Abi