La JSK s’effrite, un entraîneur professionnel menace de partir

Abdelkader Amrani, l’entraîneur de la JS Kabylie, est sur le point de quitter le club. Les observateurs doutent, les supporters souhaitent qu’ils restent, les dirigeants promettent de le convaincre. Que fera Amrani ?
«Sincèrement dans ma tête, je suis partant, je n’ai aucun problème avec les dirigeants, ni avec les supporters qui me respectent et que je respecte, mais en face malheureusement des joueurs que je qualifierais de novices… Alors que les joueurs, c’est bien la base d’une équipe, aucun entraîneur n’est magicien, il enseigne, mais à eux d’appliquer ce qui est enseigné, hélas, ce n’est pas le cas.» Des déclarations amères venant d’un entraîneur professionnel, Abdelkader Amrani, qui avoue n’avoir jamais vécu de pareilles situations. Mais malgré ses déceptions, tous pensent qu’il poursuivra sa mission.

Des joueurs pour qui les victoires…
Pour les observateurs qui assistent impuissants au naufrage de ce grand club, abstraction faite de ce qui caractérise sa gestion, avouent que la JSK profitera encore de la présence de cet entraîneur qui a tant d’années d’expériences. Sa renommée ?
Cet homme est le seul entraîneur à avoir décroché quatre coupes d’Algérie, la première en 1998, 2005, 2015 et 2019 avec, respectivement, le WA Tlemcen, l’ASO Chef, le MO Béjaïa et le CR Belouizdad. Non seulement, mais également en 2018, il a décroché le titre de champion d’Algérie avec le CS Constantine.

De déception en déception
Aujourd’hui, il avoue faire face à une équipe insensible, dont «ses joueurs ne cessent de démontrer leur immaturité… C’est la troisième défaite avec un nul, sur son terrain…
C’est une équipe qui a complètement craqué au lendemain de sa qualification en ligue des champions».
Amrani dit avoir perdu tous les repères sur le terrain. «C’est une équipe immature qui évolue, ne sait plus contrôler la balle, offre des occasions à l’adversaire pour inscrire ses buts, ne sait pas gérer un match, perd confiance et se laisse emporter par le jeu adverse, ne sait pas gagner sur son terrain encore moins à l’extérieur de ses bases».

Le sentiment de la gagne
Dans ses propos, un sentiment de regret, de déception s’affiche, celui d’assister impuissant à une équipe fuir ses victoires et tourner le dos à tout ce qui pourrait lui être bénéfique pour s’éloigner de la trappe. Amrani dit tout haut qu’il est l’entraîneur qui a depuis son recrutement réfléchi sur ce qui pourrait réveiller le sentiment de la gagne chez ces joueurs, de ce club le plus titré pour lui éviter le pire et surtout de ne pas honorer l’histoire de leur club. Mais rien ne semble faire son effet.

Mon avenir est incertain
Contrairement à ce qui circule, il confirmera que les dirigeants ont tout mis à la disposition des joueurs pour produire ce qui est attendu et ce afin de sortir de ce marasme et réussir, mais hélas… «Que faire lorsque dans les vestiaires vous avez quatre défenseurs blessés, deux arrières centraux, deux «piliers» centraux, et un attaquant blessés, que faire ?», s’est-il interrogé. «Quand tu encaisses des buts à domicile cela veut tout dire… Quant à moi, j’ai tout fait depuis ma prise de fonction. Je n’ai rien négligé, j’ai ma conscience tranquille, et pour être sincère avec tout le monde, supporters, dirigeants, mon avenir est incertain.
En bout de course «quelqu’un d’autre pourrait peut-être réussir là où j’ai échoué ? Je dis que je suis responsable, j’assume les résultats, mais pas le rendement des joueurs… Aujourd’hui, face à un tableau je vais discuter avec les dirigeants, mais dans ma tête, pour être sincère, je pense quitter. Je n’ai pas de problèmes avec les joueurs, j’aurai aimé rester encore, pourtant j’étais content d’avoir intégré cette équipe qui n’est plus à présenter, une équipe la plus titrée… tout coach souhaiterait l’entraîner et tout joueur souhaiterait endosser son maillot, mais moi…»

Partira-t-il ? La question est posée
Venu tenter de sauver un club en pleine dérive, et dont le naufrage se confirme à chacune de ses rencontres, il semble qu’il est incapable d’aller plus loin avec une telle équipe qui refuse de se muter et de demeurer fidèle à ce club, sept fois champion d’Algérie dont le premier titre a été remporté lors de la saison 72 /73 – 73/74 deux années successives, 76-77, le doublé. En 79, 80 /81, 83, totalisé sept titres de champions auxquels s’ajoutent une Coupe d’Algérie, une Coupe d’Afrique et une Supercoupe d’Afrique, un Championnat et un doublé en 86.
H. Hichem

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