Les habitants de la wilaya de Aïn Defla en état de choc

Un époux tue sa femme à coups de marteau

Les habitants du chef-lieu de la wilaya de Aïn Defla sont en état de choc après qu’un époux eut tué sa femme à coups de marteau. La victime R.A., âgée de 39 ans, architecte de profession, dirigeait un bureau d’étude à Aïn Defla. Elle a laissé derrière elle deux petits enfants.Les raisons de ce crime ne sont pas connues pour l’instant. L’histoire d’argent évoquée par certaines sources a fait l’objet d’un rejet de la part de plusieurs membres de la famille de l’époux. « C’est faux, l’époux n’avait pas besoin d’argent, c’est un entrepreneur, il est milliardaire ». Nous avons donné ici une réponse d’un membre de la famille de l’auteur de ce crime. L’assassinat de cette femme a fait couler beaucoup d’encre sur les réseaux sociaux. Des organisations non gouvernementales ont par le biais de plusieurs publications dénoncé ce énième crime à l’encontre des femmes. «Réseau Wassila» a indiqué que depuis le début de l’année, trente-cinq (35) femmes ont été assassinées à travers le territoire nationale. Les auteurs des crimes sont soit le père, le frère, l’oncle ou un proche parent. Sur les trente-cinq femmes tuées depuis le début de l’année, seize (16) ont été assassinées par leurs époux, a ajouté l’organisation « Réseau Wassila ». L’information annonçant la mort de R.A a bouleversé non seulement les parents de la victime mais a choqué la population de Aïn Defla. A travers leurs messages, des dizaines de citoyens de cette ville ont indiqué que cette femme ne méritait un tel sort. Les témoignages décrivent une femme intellectuelle, gentille, courageuse et qui aime trop son métier. Elle a obtenu, il y a quelques jours un marché pour établir des études sur la construction d’un hôpital de 60 lits à Bou Ismail (Tipasa). D’autres part, c’est une guerre sans merci mettant aux prises, les parents de l’auteur présumé du crime et les organisations non gouvernementales pour la défense des droits de la femme. Les proches de l’époux reprochent aux intervenant sur les réseaux sociaux de publier de fausses informations sur ce drame. Les autres répliquent en disant que les proches de l’auteur présumé du crime veulent minimiser ce crime en cachant la vérité. «Vos menaces ne peuvent pas nous faire peur, nous allons continuer à militer afin que justice soit faite et que la mort de R.A et des autres ne soit pas étouffées. Selon des sources dignes de foi, l’époux aurait avoué son meurtre devant le parquet. L’enquête suit toujours son cours pour déterminer les causes et les circonstances exactes de ce crime. Toutefois, les organisations des droits de l’homme interpellent les hautes autorités du pays sur les violences et les crimes dont font l’objet les femmes. Ces dernières demandent à ce que l’Etat protège les femmes et invite le gouvernement à abroger le code de la famille. Nos interlocuteurs trouvent que les articles et les clauses du code de la famille encouragent selon eux la violence conjugale à l’encontre des femmes.
Moncef Redha