«Il faut mettre un terme à la spéculation des aliments du bétail»

Le P-DG de l’ALVIAR à la Radio nationale

Le Président directeur général de l’Algérienne des viandes rouges (ALVIAR), Lamine Derradji, a insisté hier lors de son intervention sur la Chaîne I de la Radio nationale, sur la nécessité de mettre un terme au phénomène de spéculation sur les aliments du bétail, afin de régulariser le marché de viande rouge.
« Il faut mettre un terme au phénomène de spéculation qui a trafiqué le métier d’éleveur ovin, malgré tous les efforts déployés par l’Etat pour parvenir à la stabilité du prix du cheptel et donc du prix de la viande rouge », a-t-il ajouté. Dans cette optique, une opération de recensement du cheptel, à l’aide de puce électronique, a été lancé officiellement au début de cette semaine. Le coup d’envoi de cette opération a été donné par le secrétaire général du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, Hamid Bensaad, en présence des cadres du ministère de l’Intérieur et des collectivités locales et des représentants de coopératives et de fédérations spécialisées dans l’élevage de bétails. A l’occasion, M. Bensaad a indiqué que cette opération s’inscrivait dans le cadre de la « numérisation de cette filière ». Et ce, à travers, poursuit-il, la mise en place d’un système national d’identification du cheptel et de lutte contre les maladies infectieuses, tout en assurant la traçabilité de chaque produit issu de la ferme afin de protéger la santé du consommateur et de contrôler les mouvements du bétail. Cette opération vise également à « identifier les cheptels pour faciliter l’opération de sélection dans le cadre de l’amélioration génétique et permettre également aux éleveurs de bénéficier du soutien de l’Etat », a souligné le même responsable. En outre, M. Bensaad a fait savoir que la numérisation de cette filière est effectuée avec la participation de la Chambre nationale d’agriculture et les services du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, de par leur « rôle important » aux niveaux central et local, ainsi qu’avec l’aide de spécialistes issus de coopératives et de fédérations spécialisées dans l’élevage de bétail. Cette « importante » opération permettra d’enregistrer toutes les informations relatives à l’animal sur une base de données nationale dans le cadre de l’inventaire des animaux des exploitations agricoles, a-t-il ajouté. L’utilisation des technologies numériques est désormais un impératif en matière de recensement de la faune, en prévision de l’élaboration d’une stratégie de sécurité alimentaire, a-t-il estimé dans ce sens. Pour sa part, le président de la Chambre nationale d’Agriculture, Yazid Hambli, a souligné que l’opération de recensement de la faune permet d’asseoir les fondements d’un développement « effectif » basé sur des statistiques précises et d’élaborer des programmes prospectifs permettant de préserver la richesse animale. Le directeur de l’Action territoriale et urbaine auprès du ministère de l’Intérieur et des collectivités locales, Belkacem Bouzidi, a noté que le rôle de son secteur dans le recensement de la richesse animale consiste en le soutien et l’encadrement de cette opération au niveau central et local.
Manel Z.