La déclaration du G20

Le conflit en Ukraine et l’économie

Les participants au sommet du Groupe des vingt (G20) sur l’île indonésienne de Bali ont adopté mercredi une déclaration à l’issue de l’événement.

Le document contient plus de 50 paragraphes. En outre, la plupart des pays du G20 «condamne fermement la guerre en Ukraine», mais il y a «d’autres opinions sur cette situation» parmi eux. De plus, il est indiqué que le conflit en Ukraine «a aggravé les problèmes existants de l’économie mondiale».
Le G20 a relevé les problèmes liés à l’accès à l’énergie et a souligné qu’il importait d’adapter le prix des fournitures à la demande. Les pays du G20 se sont engagés à lutter contre la pauvreté énergétique mondiale et à assurer la stabilité des marchés de l’énergie. C’est ce qu’ont déclaré les dirigeants du G20 dans un communiqué commun publié à l’issue de leur réunion sur l’île indonésienne de Bali, mercredi.
«Nous réaffirmons notre engagement à atteindre le septième objectif de développement durable [fixé par l’ONU] et cherchons à combler les lacunes dans l’accès aux ressources énergétiques et à éradiquer la pauvreté énergétique. Conscients de notre rôle dirigeant, […] nous nous engageons à trouver des solutions pour parvenir à la stabilité, la transparence et l’accessibilité des marchés de l’énergie», indique le document.
Les pays du G20 se sont engagés à accélérer la transition vers des sources d’énergie renouvelables et à atteindre les objectifs climatiques en renforçant les chaînes d’approvisionnement énergétique et en diversifiant leur bouquet énergétique.
En outre, un certain nombre d’États ont exprimé des «opinions différentes et des évaluations différentes de la situation et des sanctions». Les pays du Groupe des vingt (G20) sont favorables à la levée des sanctions sur les activités humanitaires.
Les pays du Groupe des vingt (G20) soulignent l’importance de l’accord sur les céréales et préconisent son maintien.
«Nous saluons la signature des deux accords négociés par la Turquie et les Nations unies sur le transport sécurisé de céréales et de produits alimentaires depuis des ports ukrainiens. Nous soulignons l’importance de leur mise en œuvre intégrale, rapide et continue par toutes les parties prenantes et [soutenons] les appels du secrétaire général des Nations unies à la poursuite de ces efforts par les participants», indique le communiqué.
Le G20 se dit favorable à un commerce ouvert, transparent et non discriminatoire des produits agricoles et s’oppose aux interdictions et aux restrictions sur l’exportation de denrées alimentaires et d’engrais non conformes aux normes de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
«Nous réaffirmons notre soutien à un commerce ouvert, transparent, inclusif, prévisible et non discriminatoire des [produits] agricoles sur la base des règles de l’OMC», indique le document. «Nous réaffirmons la nécessité d’actualiser les règles mondiales du commerce agricole et de faciliter le commerce des denrées agricoles et alimentaires, ainsi que l’importance de ne pas imposer des interdictions ou des restrictions à l’exportation de produits alimentaires et d’engrais d’une manière incompatible avec les dispositions de l’OMC», explicite le communiqué.
Les pays du G20 prendront des mesures urgentes pour contrer la famine et améliorer les chaînes d’approvisionnement alimentaire. «Nous nous engageons à prendre des mesures urgentes pour résoudre la question de la faim et aider les pays en développement. Il est nécessaire d’améliorer les chaînes d’approvisionnement alimentaire et d’accélérer la transition vers une agriculture durable», indique le document.
L’utilisation ou la menace d’utilisation de l’arme nucléaire est inacceptable pour les pays du G20. «Il est essentiel de faire respecter le droit international et le système multilatéral garantissant la paix et la stabilité. Il s’agit notamment de défendre tous les buts et principes de la Charte des Nations unies et de faire respecter le droit humanitaire international, y compris la protection des civils et des infrastructures dans les conflits armés. L’utilisation ou la menace d’utilisation de l’arme nucléaire est inacceptable», indique le document.
«La résolution pacifique des conflits, les efforts de gestion des crises, la diplomatie et le dialogue sont essentiels. L’ère actuelle ne devrait pas être l’ère de la guerre», indique le communiqué.
La majorité des pays du Groupe des vingt (G20) «condamne fermement la guerre en Ukraine», mais il existe d’autres points de vue et évaluations de la situation parmi les membres de l’association.
«La plupart des membres [du G20] ont fermement condamné la guerre en Ukraine et ont souligné qu’elle causait d’immenses souffrances humaines et exacerbait les problèmes existants dans l’économie mondiale en limitant la croissance, en augmentant l’inflation, en perturbant les chaînes d’approvisionnement, en augmentant l’insécurité énergétique et alimentaire, ainsi que les risques pour la stabilité financière. Il existe cependant d’autres points de vue, des évaluations différentes de la situation et des sanctions», note le communiqué.
L’ère actuelle ne doit pas devenir une ère de guerre. L’utilisation et la menace d’armes nucléaires sont inacceptables. Tous les participants au sommet se sont prononcés en faveur des principes de la Charte des Nations unies et ont souligné l’importance de la diplomatie et du dialogue.
Les participants au sommet continueront de «renforcer et de respecter les engagements et les responsabilités visant à lutter contre la corruption, notamment par le biais d’instruments juridiquement contraignants».
Les dirigeants ont également appelé à renforcer la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.