L’expertise d’Alger à l’écoute des pays sahéliens

Lamamra reçoit le missionnaire de l’ONU au Sahel

Reçu par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, au siège du ministère d’El Annasser, l’ancien président de la République du Niger et actuellement président du Panel de haut niveau sur la sécurité et le développement au Sahel, en l’occurrence Mahamadou Issoufou est depuis avant-hier à Alger. L’ex-Président du Niger est à la quête de l’expertise et d’une aide algérienne pour mener à bien sa mission, qui consiste à trouver des solutions idoines aux défis multidimensionnels auxquels font face les pays sahéliens, notamment sur les plans sécuritaire, climatique et développement économique.
Désigné en mai 2022 par le Secrétaire général des Nations-unies, Antonio Guteress, pour diriger le Panel de haut niveau sur la sécurité et le développement au Sahel, son nouveau président, Mahamadou Issoufou est en mission de consultation et d’assistance à Alger depuis avant-hier, où il a été reçu par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra.
Dans un communiqué rendu public avant-hier par la tutelle, le ministère des Affaires étrangères a indiqué qu’un entretien entre les deux hommes s’est déroulé au siège de la diplomatie algérienne d’El Annasser, durant lequel les discussions ont porté essentiellement sur « la mise en œuvre du mandat confié par les Nations unies et l’Union africaine au président Issoufou, en vue d’évaluer les défis auxquels sont confrontés les pays de l’espace géostratégique du Sahel et de recommander des réponses collectives adéquates notamment en matière de sécurité et de développement «, lit-on dans le communiqué. Content de son voyage en Algérie qu’il a qualifié d’ « important « et de sa rencontre avec le ministre algérien des Affaires étrangères qualifiée de « fructueuse «, le président du Panel de haut niveau sur la sécurité et le développement au Sahel, Mahamadou Issoufou, a rendu un vibrant hommage à l’Etat algérien pour ses grandes contributions et son appui fort portés pour les pays du Sahel, que ce soit sur les plans économique, politique ou sécuritaire. Autrement dit, les échanges entre le ministre Lamamra et le président du Panel sahélien, « ont permis de mettre en lumière les efforts consentis par l’Algérie dans le cadre de la coopération sécuritaire interafricaine pour la lutte contre les menaces terroristes ainsi que ses initiatives visant à promouvoir l’intégration économique dans la sous-région à travers de grands projets structurants tendant à favoriser une prospérité partagée à travers la zone africaine de libre-échange (ZLECAf) «, a précisé, pour sa part, le communiqué du ministère des AE.
A l’issue de l’entretien, ajoute la même source, Mahamadou Issoufou a souligné « le rôle important de l’Algérie pour la stabilisation et le développement de la région du Sahel «, tout en se félicitant du soutien apporté par l’Algérie, pays leader dans la région, pour le succès de sa mission ainsi que des actions envisagées par les Nations unies et l’Union africaine pour l’avènement d’une ère nouvelle dans la région.
Dans une déclaration faite avant-hier à la presse, le représentant des Nations unies pour la mission au Sahel, Mahamadou Issoufou, a expliqué que son entretien que lui a accordé le chef de la diplomatie algérienne, le ministre Ramtane Lamamra, « a porté sur la mission qui m’a été confiée par le SG de l’ONU en rapport avec l’Union africaine, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) et le G5 Sahel relative à une évaluation stratégique, sécurité et développement de l’espace géostratégique du Sahel «, dit-il. Les pays de cette région, précise l’ancien Président du Niger, « sont confrontés aux défis sécuritaires notamment la menace des organisations terroristes et criminelles mais aussi à des défis institutionnels, climatiques, démographiques et de développement économique et social «.
Qualifiant son entretien avec Lamamra de « très fructueux «, Mahamadou Issoufou a indiqué avoir également échangé avec le chef de la diplomatie algérienne sur « le diagnostic que nous devons poser face à ces défis et sur les propositions et les recommandations qu’on est appeler à faire aux Nations unies, l’Union africaine, la Cedeao et le G5 Sahel «. A cet égard, Issoufou dit « compter sur l’expertise de l’Algérie pour mener à bien cette mission «, relevant que « ces entretiens et ces discussions vont se poursuivre dans les prochaines semaines et les prochains mois y compris au niveau des experts «.
Sofiane Abi