«L’agrément du concessionnaire est temporaire»

Cahier de charges relatif à la construction et à l’importation des véhicules

Le président de l’Association El Aman pour la protection du consommateur, Hacène Menouar, est revenu, hier dimanche, sur le cahier des charges relatif aux industriels et concessionnaires automobiles, publié, jeudi dernier, dans le Journal officiel. « Désormais, l’agrément du concessionnaire est temporaire. Il ne vit que cinq ans. Au-delà de cette période, le concessionnaire doit redéposer un dossier d’agrément. Ce qui veut dire qu’il va y avoir un contrôle de son activité, notamment par rapport à sa relation au consommateur », a-t-il indiqué.

Intervenant sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l’invité de l’émission ‘’L’invité de la rédaction’’, Hacène Menouar a souligné l’intérêt du consommateur qui est, dit-il, au cœur des nouveautés de ce cahier de charges relatif à la construction et l’importation des véhicules. « Les grandes nouveautés annoncées dans ce cahier de charges incitent les concessionnaires à investir sérieusement afin de résoudre tous les problèmes du consommateur », a-t-il fait remarquer.
Une des grandes nouveautés, note le président de l’Association El Aman pour la protection du consommateur, c’est que le concessionnaire doit s’implanter sur 28 wilayas différentes. C’est important, dit-il. Car un client qui habite à Tamanrasset devait auparavant transporter son véhicule à 700 km, voire plus pour une petite réparation ou un service d’entretien. La pièce détachée, a poursuivi l’invité de la Chaîne III de la Radio nationale, va également devoir être disponible pendant la durée du service après-vente qui est de dix ans. « Le client doit avoir la garantie de la disponibilité de toute la pièce de rechange de son véhicule », a-t-il fait remarquer. Faisant observer que ceci peut mettre fin aux accidents de la route causés par les pièces de rechange contrefaites.

Jeudi dernier, le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar a fait état, à Alger, d’un accompagnement des activités d’importation et de montage des véhicules dans une première étape, avant de passer à la fabrication d’ici cinq ans. « Le cahier des charges donne une définition des droits et des obligations de l’investisseur et prévoit également des garanties au consommateur, tout en garantissant ses droits concernant les délais, la qualité et les pièces de rechange », a-t-il indiqué. Soulignant que des négociations sont en cours avec des constructeurs automobiles mondiaux, non sans rappeler l’accord signé avec le groupe Stellantis pour la fabrication locale des véhicules de la marque FIAT.
R.M.