L’Algérie peut surpasser ses voisins

Industrie des boissons

Le marché des boissons en Algérie constitue un marché important au niveau mondial. Les exportations totales avoisinaient les 40 milliards de dollars chaque année. Ce secteur connaît réellement des dynamiques importantes. De nombreux pays ont vu leurs exportations croître très fortement. A savoir le Mexique, l’Afrique du Sud et autres. A l’instar des pays de l’Afrique du Nord principalement le Maroc, la Tunisie et l’Algérie qui ont vu leurs exportations chuter radicalement. Le marché comprend le jus de fruits, les eaux minérales et boissons gazeuses, les bières, les vins, les alcools et liqueurs.
L’Algérie avait, durant les dernières années, exporté pour près de 120.000 dollars. Ces exportations sont loin de ce que atteignent nos voisins du continent. Les Tunisiens exportaient pour 250.000 dollars par an en majorité vers d’autres destinations que le marché européen. Les Marocains, pour leur part, avaient exporté pour environ 17 millions de dollars principalement vers l’Europe. La différence entre le Maroc et la Tunisie c’est le fait de l’immensité des superficies consacrées aux agrumes. Le Maroc avait poussé son avantage dans les jus de fruits et la Tunisie s‘était crée un avantage dans les alcools.

Ifri, un producteur de qualité
Certainement le producteur privé Ifri dispose d’une ambition annoncée d’investir le marché français. Il propose outre des eaux minérales plates et gazeuses, des boissons aromatisées et sucrées, des boissons fruitées et des limonades. Elle exhibe pas moins de huit variétés de produits. Cette marque créée en 1996, se présente comme un des leaders du secteur en Algérie. Le vin algérien est un produit pour lequel le pays détient un potentiel important même si les superficies consacrées au raisin de cuve se sont fortement réduites avec
25.000 ha en 2000 qui restent très loin des 366.000 ha de l’indépendance qui faisaient de l’Algérie le premier exportateur mondial. Ainsi, de 2001 à 2002 le secteur privé avait replanté 4.000 ha. L’objectif de l’ONCV était de dépasser les 4.000 ha qu’elle détenait pour le porter à 15.000 ha.

Marché des boissons alcolisées
Or, l’Algérie possède 1.674 unités de production d’alcool, 68 usines pour 35.000 travailleurs. Certes, le marché des boissons alcoolisées reste sur un plan économique dynamique avec la présence de deux grands brasseurs privés notamment Castel Algérie et le groupe Mehri.
Certainement, ce marché est en croissance avec une consommation moyenne annuelle de l’ordre de 3,2 litres de bière par habitant.
Les estimations à 5 litres par an, le marché de la bière présente près de 17 étiquettes différentes. Pour le vin, l’Algérie grand producteur de ce produit, détenant un potentiel important même si les superficies consacrées au raisin de cuve se sont fortement réduites. Avec les 25.000 ha seulement et très loin des 366.000 ha de l’indépendance qui plaçaient ce pays en tant que premier exportateur mondial.
Or, l’Office national des cultures et productions vitivinicoles (ONCV) était l’une des entreprises les plus rentables sur d’autres sociétés productrices. Au fil des ans, elle a perdu toutes ses parts du marché international, pour ses sept marques d’origines, les Médéa, Mascara et
côteaux de Tlemcen. Cette entreprise produisait 5.000.000 l/an de vin pour un chiffre d’affaires annuel de 106 millions de dollars dont 20% à l’exportation. Il va sans dire, la bière demeure actuellement la boisson la plus consommée par une catégorie d’Algérien. La première qui vendait énormément était l’usine Tango évaluée à 350.000 hectolitres par an.
Elle fabriquait en moyenne 40.000 bouteilles/heure et 18.000 canettes par heure à Rouiba (Alger). Selon des évaluations d’experts, ce marché représente 1,2 million d’hectolitres par an ; soit plus de 17% des boissons pour un chiffre d’affaires de 5,12 millions de DA. La production mondiale de bière tourne autour de plus de 1,7 milliard hl/ an. Selon l’étude faite par des experts européens. Quatre brasseries d’Etat et quatre autres privées constituent notamment les principaux acteurs de la filière.
L’Algérie qui est un pays chaud, se trouve devant un marché demandeur. La Sarl Tango avait débuté son activité depuis mai 2001 avec une capacité de brassage de 3.000 hl/ jour, 900.000 bouteilles de 33 cl par jour, soit 650.000 hl par an. La société fondée par le groupe Mehri, avec un investissement de l’ordre de 80 millions de dollars financés à 60% par des crédits de la banque CPA. Sa production est évaluée à 350.000 hectolitres par an, les deux plus anciens fabricants de boisson en Algérie Hamoud Boualem (Alger) et l’Exquise Tlemcen qui avaient conquis le marché national et international. Celui d’Alger avait mis en place une stratégie pour satisfaire tous les goûts du consommateur algérien ; il avait investi le marché de l’Afrique du Nord, Tunisie, Maroc et celui de l’Europe grâce à sa nouvelle usine construite à Oran, ajouté à ses 4 usines dont une à Marseille. L’Exquise de Tlemcen est quant à elle une maison fondée en 1928 ayant débuté avec de packs de 6 bouteilles de nectar et de limonade, estiment certains experts en la matière.
Oki Faouzi