Nécessité d’étoffer le tissu de sous-traitants

PME Automobile

Aller vers la fabrication des véhicules comme étant l’ultime solution pour répondre aux besoins du marché national, nécessite la création d’un tissu de sous-traitant performant et compétitif. C’est ce qu’a affirmé hier le président du Cluster Mécanique de précision Algérie, Adel Bensaci sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale.
Dans ce cadre, il a recommandé d’»étoffer le tissu de sous-traitants et travailler sur l’intégration d’un certain nombre de PME dans le secteur de l’automobile afin de les spécialiser».
Selon lui, «nous avons une vingtaine de PME qui activent dans le secteur automobile, notamment les sièges, les batteries, les tableaux de bord, les pare-chocs, mais cela reste insuffisant vu les objectifs de l’Algérie.»
Soulignant que les potentialités existent notamment ce qu’on a déjà acquis avec un savoir-faire qui date des années 70, l’intervenant a indiqué qu’il faut les identifier, les spécialiser mais surtout les homologuer pour être aux normes.
S’agissant la spécialisation et l’homologation des potentialités existant notamment celles acquis depuis les années 70, l’intervenant a recommandé «la création d’un système de management qui réponde aux standards des constructeurs internationaux, avant de passer au stade d’homologation.» Ce dernier, poursuit le président du Cluster Mécanique de précision Algérie, «doit être promu par la Bourse de sous-traitance, qui elle-même, est appuyée par le ministère de l’Industrie.»
«Si il n’y a pas un développement de la sous-traitance il n’y aura pas un développement industriel», a-t-il noté en donnant l’exemple des pays européens notamment l’Italie et l’Espagne qui ont basé leur développement industriel sur les PME et sur la sous-traitance. Le développement du tissu de la sous-traitance va booster le développement de l’industrie nationale ce qui va par la suite augmenter le niveau des PIB, a-t-il ajouté.
En outre, le président du Conseil national consultatif pour la promotion des PME préconise également la formation spécialisée des employés. «La formation professionnelle représente la cheville ouvrière de toute industrie naissante ou en développement. C’est dire qu’on n’a pas uniquement besoin de bureaux d’études et de recherches, mais aussi de personnes pour faire fonctionner la machine et les équipements», a-t-il expliqué au passage.
Il convient de noter que le taux d’intégration national actuel des pièces de rechange automobiles est compris entre 25% et 30% alors qu’il est prévu d’atteindre prochainement 40%.
Manel Z.