Gallois et Américains se séparent sur un match nul

Coupe du monde

La dernière fois qu’ils se sont qualifiés pour la Coupe du monde, Elizabeth II était sur le trône depuis seulement 6 ans. 64 ans plus tard, le Pays de Galles a retrouvé la plus prestigieuse des compétitions (1-1). Courageux, et plus entreprenants en seconde mi-temps, les coéquipiers de Gareth Bale ont décroché un match nul face aux États-Unis (1-1). Tout avait pourtant si mal débuté pour les Dragons. En difficulté techniquement, et probablement inhibés par la pression de ce grand retour, ils ont longtemps peiné face au pressing américain. Haut sur le terrain et agressif dans les duels, Team USA a monopolisé le ballon au cours d’un premier acte à sens unique. Volontaires, ils ont cependant peiné à se créer de véritables occasions, malgré un Christian Pulisic particulièrement tranchant. Ils auraient tout de même pu ouvrir le score avant la fin du premier quart d’heure de jeu lorsque Rodon est passé tout proche de tromper son propre gardien sur un centre puissant de Weah (9′). Dans la foulée, Josh Sargent a trouvé le poteau sur sa tête puissante (10′).

Bale répond à Weah
C’est finalement d’un Christian Pulisic dans tous les bons coups qu’est venue la lumière. Après une bonne percussion dans l’axe, le capitaine américain a distillé une merveille de passe en profondeur pour un Timothy Weah, auteur d’un appel tranchant. Seul dans la surface, le Lillois a trompé le portier adverse d’un extérieur du pied tout en finesse (1-0, 36′).
Au retour des vestiaires, les joueurs de Rob Page sont revenus avec de toutes autres intentions, bien aidés par le changement tactique opéré à la pause (avec l’entrée d’un Kieffer Moore, précieux dans son rôle de pivot). Généreux dans l’effort, à l’image d’un Ethan Ampadu au four et au moulin, ils ont fait reculer leurs adversaires.
Turner a bien sauvé les siens, d’une claquette réflexe sur une tête de Ben Davies (65′). Mais ce n’était que partie remise, Zimmerman commettant une faute grossière sur Bale dans sa propre surface.
Le capitaine gallois ne s’est pas fait prier pour égaliser, et marquer son 41e but en sélection (1-1, 82′). Le premier but pour les Dragons dans un Mondial depuis… le 17 juin 1958, soit 23 533 jours. Un record.
Complètement cuites, à l’image des multiples crampes en fin de rencontres, les deux formations n’ont, ensuite, plus réussi à forcer la décision.
Avec ce score de parité entre les revenants – comme les Gallois, les Américains étaient absents en Russie -, l’Angleterre prend seule les commandes du groupe B. En démonstration contre l’Iran (6-2), les hommes de Gareth Southgate (3 points) devancent les États-Unis et le Pays de Galles (1). Les coéquipiers de Mehdi Taremi, double buteur, ferment, eux, la marche (0).
R. S.