Secteur public marchand : Sonatrach et Saidal toujours performantes

Le rapport annuel 2022 de la Cour des comptes publié jeudi

Dans son rapport publié jeudi dernier, la Cour des comptes a estimé qu’« en dépit du soutien financier conséquent de l’Etat à travers les assainissements financiers le secteur public marchand (SPM), comprenant les groupes et EPE, les banques publiques et les établissements financiers et les compagnies d’assurance, a enregistré une faible présente « de faibles performances économiques et financières ». Les groupes publics, Sonatrach (énergie), Saidal (pharmacie), Gica (Matériaux de construction), Cosider (Construction), Serport (Transport) Madar (Agroindustrie), ont, quant à eux, enregistré une meilleure performance économique et financière.
« SPM et l’appréciation de ses indicateurs économiques et financiers ainsi que le dispositif de sa gestion et de sa supervision a mis en exergue que les objectifs assignés aux différents dispositifs de gestion et de supervision du SPM mis en place par l’Etat, à travers l’institution d’organes chargés d’exercer le droit de propriété ou de gérer le portefeuille d’actions et de placements, n’ont pas été pleinement atteinte », a indiqué le même rapport. Il a relevé aussi la faible circulation de l’information économique. « Les Fonds publics ont été investis à hauteur de 95% dans 4 domaines d’activité (énergie, industrie, transport et télécommunications) dont plus de 83,5% dans le secteur de l’énergie (Sonatrach et Sonelgaz) », a précisé le même document, ajoutant que « le reste de ce Fonds a été investi dans 11 autres domaines d’activité ». Évaluant la rentabilité économique et financière, particulièrement, du SPM durant la période s’étalant entre 2017 et 2018, le rapport relève que « 14 sur les 44 groupes (soit presque 32%) ont enregistré des rentabilités financières et commerciales négatives parmi eux l’important groupe Sonelgaz et 15 autres groupes (soit 34%) ont enregistré, en 2018, un taux de rentabilité financière inférieur à la moyenne globale ».
Le rapport de la Cour des comptes « reprend les principaux résultats des travaux de contrôle réalisés par la Cour des comptes, au titre de son programme d’activité de contrôle pour l’année 2021, assorti des recommandations qu’elle estime devoir formuler ainsi que des réponses des responsables, représentants légaux et des autorités de tutelle auxquels ces travaux sont notifiés, et ce, dans le respect de la procédure contradictoire », a indiqué l’institution dans un communiqué paru avant-hier.
« Les constations et les appréciations, qui sont contenues dans le rapport, visent à favoriser une saine gestion et une utilisation performante des moyens et des ressources publics par les entités contrôlées », a souligné la même source. La Cour des comptes a toujours pointé du doigt la mauvaise gestion des finances publiques, appelant, dans ses rapports précédents, à la réforme de la gestion publique sur la performance et la transparence, appelant à une lutte continue contre les crimes financiers et commerciaux (fraude et corruption). Le nouveau rapport de la Cour des comptes comprend, selon le même document, « 14 notes d’insertion et 39 recommandations réparties sur trois parties, dédiées respectivement aux administrations de l’Etat, aux collectivités locales et aux établissements et entreprises publics, suivi d’une quatrième partie, qui rend compte, de l’emploi des ressources budgétaires et humaines de la Cour des comptes ainsi que de ses activités internationales durant l’année considérée ».
Samira Tk