Transmettre une information juste et fiable

Communication institutionnelle

La nature a horreur du vide. Quand les institutions font le silence sur un problème donné, surtout s’il concerne directement la vie quotidienne des citoyens, les «bruits qui courent» font circuler la désinformation au détriment de l’intérêt public.

A partir de Constantine, où il a ouvert, jeudi, au cercle régional de l’armée, la session de formation sur la communication institutionnelle, dans le cadre de sa visite d’inspection et de travail de deux jours dans la wilaya, le ministre de la Communication, Mohamed Bouslimani, a insisté sur la «dualité» journaliste-chargé de communication afin de «transmettre une information juste et fiable au citoyen», et de «lutter contre les rumeurs et les intox pour établir, partant, une relation de confiance entre le journaliste et le citoyen».
On sait que l’article 54 de la Constitution qui garantit la liberté de la presse écrite, audiovisuelle et électronique reconnaît le droit des journalistes d’accéder aux sources d’information dans le respect de la loi. Mais, il n’est pas évident que cette disposition constitutionnelle soit appliquée systématiquement. Le réflexe bureaucratique de la rétention de l’information est encore très fort. C’est donc bien opportunément que le ministre a mis en évidence le rapport du journaliste avec le chargé de la communication en poste dans chaque institution, qui doit être mis au service de l’intérêt national.
Dans une entrevue accordée, jeudi, à la Radio locale de Sétif, en marge des travaux de cette session de formation, le ministre de la Communication, Mohamed Bouslimani, a affirmé que la communication institutionnelle était une des priorités du Gouvernement, annonçant l’organisation de rencontres sur la communication institutionnelle, qui seront suivies de sessions similaires à travers tout le pays.
Le ministre a parlé de la session organisée à Constantine, «première du genre, qui sera suivie de sessions similaires à travers tout le pays». «Il s’agit-là de la première session ayant trait à la communication institutionnelle, qui figure parmi les priorités du Gouvernement. C’est pourquoi, nous avons organisé la 1ère session de formation à Constantine qui touche six wilayas de l’Est du pays. Elle sera suivie d’autres sessions dans le Sud, le Centre et l’Ouest du pays», a-t-il fait savoir. Selon le ministre, l’objectif de cette session est de «rapprocher l’administration du citoyen pour lui permettre de prendre connaissance des actions menées par les autorités locales dans le domaine du développement». Mohamed Bouslimani a souligné l’importance de «la crédibilité et de la responsabilité du journaliste pour atteindre le niveau requis de professionnalisme dans le cadre de la réorganisation de la presse nationale». Il a rappelé que l’objectif du secteur était d’atteindre «une presse professionnelle, sous-tendant crédibilité et responsabilité», assurant que le secteur «est en cours de réorganisation de la presse nationale publique et privée». Le ministre de la Communication a évoqué «le rôle des médias de proximité, notamment les radios locales qui sont en lien direct avec le citoyen».
Il a saisi cette occasion pour saluer, par ailleurs, l’ensemble des médias ayant fait montre de compétence dans la couverture des évènements phares de cette année, à l’instar des Jeux méditerranéens, des festivités commémorant le soixantenaire de l’indépendance et, tout récemment, les travaux du Sommet arabe, appelant à «poursuivre leurs efforts et à continuer à offrir la plus belle image de notre patrie».
La Constitution reconnaît dans son article 55, le droit à tout citoyen de disposer du droit d’accès et d’obtention des informations, documents, statistiques et celui de leur circulation. Au cours de la première session de formation sur la communication institutionnelle, qu’a abritée la salle des conférences du Cercle régional de l’Armée de Constantine, devant les journalistes et les chargés de communication auprès des Cabinets des wilayas et des communes des chef-lieu des wilayas de Constantine, Khenchela, Oum El-Bouaghi, Mila, Sétif et Batna, les intervenants ont mis en évidence l’importance de l’élaboration d’un plan de communication pour résoudre la problématique de l’espace public, pour résoudre les différentes questions, selon des démarches méthodiques, stratégiques et préventives, afin d’atteindre les objectifs tracés par l’action de communication avec les groupes sociaux.
Lakhdar A.

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