Nécessité de créer Comité national conjoint intersectoriel

AADSML Médecine légale

Le président de l’Académie algérienne de Développement des Sciences médico-légales (AADSML), Pr Rachid Belhadj a souligné, samedi dernier à Alger, la nécessité de créer un Comité national conjoint regroupant des acteurs des secteurs concernés.
« La création d’un Comité national conjoint comprenant des médecins ainsi que des experts de la Gendarmerie nationale, de la Sûreté nationale et de la justice est à même de contribuer au développement de la médecine légale en Algérie », a-t-il ajouté.
Dans une déclaration en marge du 4e congrès de l’AADSML qui réunit plusieurs experts des pays maghrébins et étrangers pour l’échange d’expertises, Pr Belhadj a précisé que ce Comité réunira les ministères de la Santé, de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, de la Justice et de l’Intérieur.
Selon le même responsable, l’Académie veut apporter, à travers ses experts sur le terrain, des preuves convaincantes, conformément aux recommandations internationales en vigueur, d’autant que la Constitution algérienne de 2020, notamment dans son article 40 et d’autres articles, accorde un intérêt particulier à la protection des catégories vulnérables de la société (personnes âgées, femmes et enfants).
Citant le nombre des médecins praticiens dans cette spécialité, l’expert a fait savoir que l’Algérie dispose d’un nombre important de facultés de médecine à travers le pays, ce qui a permis d’acquérir du savoir-faire.
A noter que cette rencontre scientifique s’articule autour d’axes portant sur l’harmonisation des pratiques professionnelles, notamment en matière de traitement des victimes, de garantie des moyens nécessaires et d’adaptation aux évolutions de la société.
Dans ce sens, le chef du service de médecine légale et directeur des activités médicales et paramédicales au CHU Mustapha Pacha, a mis en avant l’évolution de la médecine légale quantitativement et qualitativement. Une évolution qui demeure, selon lui, « insuffisante » par rapport aux évolutions que connaît la société algérienne, notamment au niveau des services d’accueil dans les établissements hospitaliers, d’où la nécessité de renforcer la protection des victimes de violence. Et ce, en améliorant l’accueil et en créant des canaux de communication avec les autres secteurs, à l’instar de celui de la Solidarité nationale.
Ces journées scientifiques seront sanctionnées par des recommandations sur l’amélioration de la pratique d’autopsie qui seront soumises à la tutelle pour leur adoption en tant que base de développement de la médecine légale en Algérie, a-t-il ajouté.
Manel Z.