Alerte aux intoxications au monoxyde de carbone

Mostaganem

Avec une soixantaine de décès en moyenne par an, le monoxyde de carbone (CO) est la première cause de mortalité accidentelle en Algérie. Gaz incolore, inodore et sans saveur, le monoxyde de carbone est difficile à repérer.
Le monoxyde de carbone est un gaz indétectable par nos sens, car il est inodore, incolore et non irritant. Les principales sources d’intoxication identifiées sont des chaudières à gaz ou au fioul, auxquelles s’ajoutent des facteurs favorisants, tels qu’une mauvaise aération (entrée ou sortie d’air absente ou obstruée, ou obturée), un défaut de l’appareil, un défaut d’entretien de l’installation, ou un défaut d’évacuation des gaz brulés. Chaque année, plus particulièrement dès l’arrivée de l’hiver, à l’approche de la redoutable vague de froid, des dizaines, pour ne pas dire des centaines de citoyens sont victimes d’intoxication au monoxyde de carbone. Plusieurs cas de décès sont malheureusement déplorés à travers le territoire national, chaque année, notamment au niveau de la wilaya de Mostaganem. Ces accidents mortels résultent en général du non-respect des normes d’installation des équipements de chauffage, notamment le chauffe-bain et du non-respect des conditions d’aération ou de l’utilisation de produits contrefaits, de même que les installations à la bonbonne de gaz, au mazout ou au bois qui s’avèrent toujours dangereuses quand les mesures d’aération ne sont pas respectées. Malgré les campagnes de sensibilisation observées chaque année par les autorités compétentes, le monoxyde de carbone, qualifié de tueur silencieux, est la principale cause d’intoxication accidentelle en milieu domestique affirment nos spécialistes. Le manque d’aération des appartements et la «non-observation des mesures de sécurité et de prévention» sont souvent à l’origine de la survenance des incidents graves, a ajouté notre interlocuteur.
A Mostaganem, chaque année, ces appareils sont responsables de plusieurs accidents domestiques et font des dizaines de victimes.

N. Malik