«Il faut encourager l’investissement pour pouvoir exporter»

Moncef Bouderba, à la Radio nationale :

Pour faire passer notre pays du stade importateur au stade exportateur, et atteindre l’objectif d’un développement économique durable, il faut encourager davantage l’investissement. C’est ce qu’a affirmé hier le président de l’Association des céramistes algériens (ACA), Moncef Bouderba. Cet objectif ne se concrétise, selon lui, qu’à travers la valorisation des territoires et la prise en considération des potentialités et des spécificités de chaque région. «L’avantage de la concentration des activités est le coût de production, vu les potentialités dont jouit chaque région», a expliqué M. Bouderba lors de son intervention hier sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale.
Dans ce cadre, il a ajouté qu’une concentration des activités dans des régions bien précises, selon leurs spécifiés peut donner un rendu économique intéressant. Pour ce faire, le président de l’ACA a appelé à encourager l’investissement en tant que facteur important du développement économique. «Il faut encourager l’investissement, viser la surproduction pour pouvoir exporter nos produits», a-t-il ajouté dans ce sens.
En outre, M. Bouderba soutient que «l’Algérie est capable de maîtriser les coûts de production parce que les prix de l’énergie sont très concurrentiels. Nous avons une opportunité du coût qui nous permet aujourd’hui de dire que nous pouvons exporter tel produit dans tel pays». S’agissant les infrastructures, il a indiqué qu’ils constituent à leur tour un point important au sein de l’activité économique, à savoir les moyens de transports, les ports, les aéroports. Selon lui, pour que l’Algérie trouve sa place sur le marché mondial en tant que pays exportateur, il faut avoir une infrastructure rentable et efficace. «Les infrastructures sont aussi des investissements, c’est pour cette raison qu’elles doivent être rentables et efficaces», a-t-il ajouté dans ce sens.
Dans ce sillage, l’intervenant a insisté auparavant sur le fait que «la modernisation de nos capacités de transport aérien, maritime et ferroviaire, est étroitement liée aux objectifs d’exportation».
Cet objectif ne peut être atteint sans «un soutien et un accompagnement sur les plans de la logistique et du transport, accompagnés d’une véritable révolution bureaucratique et bancaire». Concernant la filière de la céramique, l’intervenant a indiqué au début de l’année en cours que «la céramique algérienne est aujourd’hui aux normes internationales. Nous maîtrisons la technologie, les coûts et la qualité».
«Elle pourrait même être concurrentielle et trouver sa place sur les marchés des pays du Sud de l’Europe», a-t-il ajouté. Pour autant, cet objectif ne peut être atteint, selon lui, sans «un soutien et un accompagnement sur les plans de la logistique et du transport, accompagnés d’une véritable révolution bureaucratique et bancaire».
Manel Z.