«Pour le renforcement de la représentation des travailleurs dans l’économie formelle»

Première réunion régionale sur le projet «SOLIFEM»

Les travaux de la première réunion régionale sur le projet «Solifem» portant mécanismes de transition de l’économie informelle vers l’économie formelle par le biais du dialogue social tripartite (Gouvernements-patronats-
travailleurs) ont débuté, lundi à Alger, regroupant des participants d’Algérie, d’Egypte, du Liban et de Palestine.Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Youcef Cherfa qui présidait l’ouverture de cette réunion avec la directrice du bureau de l’Organisation internationale du travail (OIT), Rania Bikhazi a estimé que le phénomène de l’économie informelle était «l’une des questions dont souffrent la majorité des économies y compris celles des pays arabes», car, explique-t-il, «il ne concerne pas seulement la situation des institutions ou les travailleurs non couverts par l’assurance sociale et non-imposables. En effet, c’est un phénomène socio-économique complexe».
«Pour traiter ce fléau et en limiter les répercussions sur nos économies, l’OIT a lancé ce programme de trois (3) années cofinancé par l’Union européenne (UE)», a fait savoir le ministre, ajoutant qu’il traitait des mécanismes de transition de l’économie informelle vers l’économie formelle au niveau de quatre pays arabe à savoir l’Algérie, l’Egypte, le Liban et la Palestine.
Le projet a pour objectif la mise en place des stratégies intégrées avec la contribution de tous les acteurs et les secteurs concernés tels que le travail, la formation professionnelle, les start-ups et le commerce, a précisé
M. Cherfa, mettant en avant les avantages du programme en question dont «l’accompagnement technique pour concrétiser les objectifs des politiques nationales visant à éradiquer le chômage, créer des postes d’emploi et renforcer la gouvernance du marché de travail».
Le projet favorise «la déclaration des entreprises, de manière à les inclure dans la dynamique économique officielle», mais également «le renforcement de la représentation des travailleurs dans l’économie formelle pour défendre leurs droits à travers le dialogue social». Pour Mme Bikhazi, la transition vers l’économie formelle se veut «une condition sine qua non pour réaliser le développement global et offrir un travail décent à tous», précisant que le projet Solifem a pour objectif la mise en place de stratégies intégrées favorisant le passage vers l’économie formelle, la conception des programmes de développement des compétences et le perfectionnement des capacités.
De son côté, Le SG de l’Ugta, Salim Labatcha, également vice-président de la Confédération syndicale arabe, a précisé que le projet régional en question visait, par ailleurs, à instaurer un dialogue social tripartite, à élaborer des stratégies nationales globales sur la transition de l’économie informelle à l’économie formelle.
L’économie informelle «influe négativement sur la croissance économique et sur le développement durable, car elle ne contribue pas à la valeur ajoutée, n’assure pas un travail décent aux travailleurs et ne répond pas non plus au système de sécurité sociale.
Lancé en 2021, le projet Solifem vise à consolider les mécanismes du dialogue social aux plans national et régional en vue de passer vers une économie formelle et faire face aux risques de l’informalisation.
Djamila Sai