pénurie de compteurs à Sonelgaz

Gaz naturel

Malgré le froid qui frappe à nos portes ces derniers jours, de nombreux citoyens ayant sollicité l’installation de compteurs de gaz auprès de l’agence commerciale de la Sonelgaz de Soumaa dans la wilaya de Blida, étaient surpris de découvrir que cette entreprise ne disposait pas de tels appareils. « Cela fait plus de 3 mois que je me suis acquitté d’une somme de 21.000 DA pour le raccordement de ma maison au réseau de gaz ».
«J’attends à ce jour», dira un habitant de la nouvelle cité de Amroussa se trouvant près de Soumaa, soulignant que le plâtre et les plafonds de sa demeure se sont complètement détériorés à cause de l’humidité. Le plaignant affirme s’être déplacé à plusieurs reprises au siège de Sonelgaz pour s’informer des suites réservées à son dossier, mais il en revient toujours déçu à cause des réponses invraisemblables des préposés aux guichets. «Au début, on m’avait assuré que le problème serait réglé dans une semaine. Maintenant, on me dit qu’ils n’ont pas de compteurs. Et pour tempérer mes ardeurs, on m’annonce que je ne suis pas le seul à attendre. Ce qui est encore plus grave, eu égard aux désagréments que subissent les gens non raccordés au gaz en ces temps de froid», s’indigne notre interlocuteur. En tout cas, ce n’est pas le premier reproche qu’on fait à cette entreprise. Ces derniers jours, plusieurs localités de la wilaya sont plongées dans le noir à cause des coupures électriques. Ce phénomène revient à la moindre tempête ou averse, confirmant ainsi la fragilité des installations de cette entreprise qui, pourtant, injecte des milliards annuellement pour les mettre à niveau et réduire le nombre de coupures. Contacté pour obtenir sa réponse quant aux doléances des abonnés, le directeur de Sonelgaz n’a pas daigné répondre à nos appels. C’est en tout cas la raison avancée par les responsables de la Sonelgaz de Blida pour expliquer le retard mis pour équiper en compteurs de gaz les bâtiments de la cité AADL de Bouinan et Amrousa. Des logements livrés pourtant à leurs bénéficiaires il y a des mois. C’est ainsi qu’à chaque fois que les nombreux habitants vont aux nouvelles pour s’enquérir de la situation et savoir quand on daignera enfin doter leur logement en gaz de ville, on leur ressasse à chaque fois la même rengaine : «Allah ghaleb, nous sommes en rupture de stock. Vous n’avez d’autres choix que d’attendre». Entre-temps, l’hiver est déjà là et les gens continuent à se trimballer avec des bouteilles de gaz dans des bâtiments à 8 étages. «Les compteurs de gaz ne sont pas disponibles pour le moment». Un préposé au guichet de ladite structure affirme que, cette année uniquement, 200 unités ont été fournies. «A qui va-t-on les installer ? C’était vraiment difficile de gérer ce petit quota. Nous sommes dépassés face à plus de 3000 demandes enregistrées et qui moisissent dans les tiroirs. Ce n’est pas du tout évident. Nous souhaitons que la direction de distribution de Blida nous donne plus de compteurs pour satisfaire tous nos clients», a-t-il confié. Maintenant à qui la faute ? A l’ADDL, qui a livré ces logements sans gaz et parfois sans électricité, ou à Sonelgaz, qui ici invoque une rupture de son stock de compteurs de gaz ? Quels que soient les responsables de cette situation, il est à constater que le bricolage règne toujours en maître. Et dire que la gestion des logements AADL devait servir d’exemple.
Rachid Lounas