Coupe du monde 2022 Quelque chose a grincé

Quelle fin de Coupe du monde ! Les chances de ceux que l’on croyait intouchables s’envolent. Les bruits et les chocs des valises se font déjà entendre. Il n’y a plus de grandes ou petites équipes, les cartes se brouillent au fur et à mesure que la cérémonie de clôture se précise. Les favoris, un à un, s’effacent.
Le football perd sa recette, perd aussi son goût de fête, les intérêts des uns et des autres lui font perdre sa saveur. La Coupe du monde ne s’illumine que par des intérêts financiers, le foot se déplume perd son orientation, et surtout pourquoi cette compétition est-elle née.

Les champions ratent leur sortie
Les champions ne sont plus champions, les stars ne sont plus les stars. Elles n’arrivent pas à contrôler la balle, elles sont déroutées par ces équipes qui ne disposent même pas de moyens que ceux des grandes nations du foot. Les scores surprennent, le Qatar, pays organisateur s’en est allé avant même de terminer sa mission, celle de résister à la fougue de quelques équipes au premier tour. Seul un but a été inscrit face au Sénégal (3-1) lors de ses trois confrontations, tandis qu’il accuse réception de sept buts sur son terrain, et devant ses supporters. Sa première défaite (2-0) était face à l’Equateur, avant d’enchaîner une seconde défaite face au Sénégal (3-1) et la troisième face aux Pays-Bas (2-0). «Nous devons tout revoir et recomposer… Nous finirons bien par corriger toutes nos erreurs et redémarrer à zéro pour que demain une autre équipe soit capable de s’imposer». Une déclaration rassurante pour les uns, mais timidement acceptée par d’autres… Pire que le Qatar, des équipes qui croyaient réussir ont fini par abandonner le bateau, à l’image de l’Arabie saoudite qui n’a pas su tenir face aux vents des petites équipes, encore moins tenir la barre comme l’avait espéré le sélectionneur Renard.

Belgique pourtant…
La Belgique, première au classement FIFA et faisant partie des favoris, s’est faite piéger par ses résultats. Défaite face au Maroc (2-0), et ce dernier remet en cause son titre de favori, seconde défaite face au Canada (1-0) puis un nul face à la Croatie. Le compte est bon pour quitter le Qatar.

L’Iran était loin de son objectif
L’Iran, qui avait tant espéré, s’est fait vite éliminé (6-2) face à l’Angleterre, sa seconde défaite face aux USA (1-0) et sa seule victoire (2-0) face aux Pays-de-Galles ne pouvait lui permettre de se maintenir en équilibre et a fini par prendre la route de l’aéroport. Tant d’autres nations se trouvent actuellement loin du Qatar, et à suivre la suite de la compétition sur leur fauteuil, à l’image du Canada, de l’Equateur, le Mexique, le Costa Rica et le Danemark.

La Coupe du monde 2022 est loin d’être celle des pronostics
L’Allemagne a fait du surplace, un parcours qui a dénaturé totalement son image celle qui faisait peur aux grandes nations du football. Au Qatar, elle s’est faite tout simplement ruinée par ses scores qui étonnent plus d’un, et ce, malgré ses 6 buts inscrits, et ses 3 buts encaissés. Le coup de barre a été donné ce jeudi, comme en 2018. Malgré sa victoire, ce jeudi 1er décembre face au Costa Rica (4-2), elle terminé 3e du groupe E, et s’envole vers Berlin, en entraînant avec elle le Costa Rica, qui termine quatrième de la poule en battant l’Espagne (2-1), et permet au Japon de prendre la première place du groupe, et défiera la Croatie, alors que l’Espagne sera, quant à elle, opposée au Maroc.

Le Maroc après 36 ans d’attente…
Les professionnels et les observateurs ne font que tâtonner le terrain avec des commentaires qui passent souvent à côté. Une seule équipe européenne s’est aventurée à faire du bruit en utilisant tous les canaux de communication pour crier à la face des 31 équipes engagées dans cette course au trophée et à leurs supporters qu’ils garderaient encore le titre de champions du monde. Mais la gifle cinglante reçue par les Aigles de Carthage aura suffi pour les rappeler à l’ordre, que rien n’est encore joué, et que «vous ne pouvez être les champions pour une longue durée». La Tunisie qui quitte la Coupe du monde avec tous les honneurs, laisse derrière elle une belle leçon aux champions à toutes les nations des différents continents. Cette victoire fait voir du bleu aux hommes de Didier Deschamps qui déposent une réclamation contre l’annulation du but d’Antoine Griezmann (France-Tunisie, mercredi 1-0). Dans sa réclamation, la fédération française souligne que l’arbitrage vidéo a été utilisé «après la reprise du jeu et après la fin du match», ce qu’elle estime contraire au protocole d’utilisation de cette technologie. Le Maroc, après 36 ans d’attente, crée la grosse surprise et se qualifie au grand bonheur du continent africain. Hormis ces deux péripéties, Aguerd, son compère Romain Saiss et leurs coéquipiers ont rendu une copie défensive très propre face à des Canadiens désireux d’égaliser pour empocher un premier point en Coupe du monde après leurs trois défaites en 1986 et les deux premières cette année. Ils ont dominé et battu le Canada (2-1) pour se hisser à la première place du groupe F, et affronter le deuxième du groupe E, l’Espagne.

La surprise ? La Tunisie humilie les Bleus
L’autre énorme surprise a eu lieu jeudi soir au stade international Khalifa de Doha où le Japon a battu l’Espagne (2-1) et validé son billet pour les huitièmes de finale du Mondial en compagnie de son adversaire du jour. Premier de la poule E, à la surprise générale, devant la Roja, le Japon qui avait battu l’Allemagne sur le même score pour son entrée en lice dans le tournoi, sera opposé à la Croatie lundi tandis que l’Espagne affrontera le Maroc mardi. Le deuxième but des Blue Samouraïs risque toutefois d’alimenter les polémiques, le ballon semblait être sorti du terrain sur l’action concrétisée par Tanaka (51e), mais la FIFA a communiqué là-dessus pour confirmer la légalité du but en dévoilant une image qui confirme que la balle n’est pas sortie en entier. La sélection nipponne accède donc aux huitièmes de finale comme en 2002, 2010 et 2018, un stade de la compétition qu’elle n’est jamais parvenu à franchir jusqu’à présent.
Résumé de H. Hichem