Lettre ouverte A Monsieur le Président et Magistrat Suprême de la République Algérienne

Monsieur le Président,
C’est avec respect et honneur, que nous nous adressons à votre haute bienveillance. Nous vous sollicitons de nouveau, car les portes des acteurs en relation avec les dossiers des retraités de la Sonatrach, nous sont toujours fermées, tout le monde nous entend, mais personne ne nous écoute. Ce n’est qu’après avoir épuisé toutes les voies de recours légales Monsieur le Président, que nous avons été contraints d’unir nos voies pour nous adresser à votre honneur, afin de vous exposer les faits d’un flagrant déni de droit. Nos droits en matière de retraite complémentaire (Pension Complémentaire de Retraite (PCR), Indemnité d’Expérience Professionnelle (IEP/IAG) et l’Indemnité Compensatoire de l’Indemnité de Zone et de condition de Vie (IC-IZCV) ont été spoliés. Sommes-nous dans l’obligation de décrire aux spoliateurs, les sacrifices consentis par les pionniers de la Sonatrach. Nous avons usé de tous les moyens humains légaux, afin de trouver une oreille attentive à nos doléances, mais personne ne se met dans la position d’un retraité amoindri par le poids des années et la maladie, il ressent une grande déception.
• La Justice est l’action par laquelle les autorités compétentes d’un pays font respecter la loi et les droits d’autrui. Le Droit, c’est à travers des textes de lois, définit les droits et les obligations de chacun pour nous permettre de vivre tous ensemble en harmonie. Le vocabulaire de la non reconnaissance et du mépris s’impose aux retraités comme le commun dénominateur d’une vaste palette de souffrances sociales. Cette observation n’est pas anecdotique et signifie, pour le moins, que les injustices commises à l’encontre des retraités de la Sonatrach sont aujourd’hui vécues comme une atteinte à l’identité, à l’estime de soi, à la capacité d’agir et de se sentir pleinement membre d’une société.
Aucun gestionnaire, aucun homme de loi ne peut en notre sens être indifférent à cette injustice et on comprend aisément pourquoi les déceptions des retraités tiennent aujourd’hui une place aussi importante dans leur pensée quotidienne.
Nos requêtes transmises à qui de droit, sont restées sans suite pour la simple raison que personne parmi les inspecteurs principaux du travail, les gestionnaires des institutions, ni les directeurs, ni les magistrats, ni mêmes les procureurs rencontrés, n’ont eu le réflexe de prendre les mesures qui s’imposaient. Nous avions transmis des requêtes à chaque maillon de la hiérarchie, beaucoup d’autres institutions (APN, Sénat) et partis politiques sans pour autant que l’une d’elles lève le petit doigt pour corriger les injustices commises à l’encontre des vieillards alourdis par le poids de l’âge, affaiblis par les affres des maladies et les aléas de la vie. Nous voudrions Monsieur le Président, montrer que l’expérience du mépris et de la non reconnaissance ne peut pas se substituer à une théorie de la justice. Tristement accablés par la fatigue et par tant d’années à courir et à frapper à toutes les portes, en vain. Derrière leurs revendications et connaissant votre grand sens de justice et d’équité, les retraités de Sonatrach s’en remettent désormais à vous Monsieur le Président de la République à l’effet de les réhabiliter dans leurs droits spoliés. Ainsi, après les années de service passées à Sonatrach, une entreprise publique qu’ils ont servie avec dévouement et abnégation, et même consenti des «sacrifices» pour le développement du pays, ces retraités estiment que leurs droits sont spoliés et bafoués au grand dam des milliers de familles, dont beaucoup parmi elles arrivent difficilement à subvenir à leurs besoins. Hélas, Monsieur le Président, les seules réponses données à notre inquiétude, à notre désolation, à notre impuissance et nos maladies, ce sont le mépris, le dédain et l’injustice. Lorsqu’on prend la peine de les écouter, les retraités ne demandent pas l’impossible, ils veulent tout simplement que leurs droits spoliés leurs soient restitués comme décrits dans les lois et les conventions selon la législation en vigueur. Dans cette plaidoirie qui ne dit pas son nom, les retraités placent toute leur confiance auprès de votre haute bienveillance, pour résoudre les problèmes auxquels ils sont confrontés.
Nous vous prions de croire Monsieur le Président, en l’expression de notre haute considération.
Représentants du Collectif des Retraités de la Sonatrach
D. SAIDI TEL : 0668841268
K. BELKAD TEL : 0661774148
M. AIT IDIR TEL : 0561607911
A. GHEMOURI TEL :0554242933