Plusieurs start-ups dans l’impasse

Blida

Enregistrant plus de 3.000 dossiers de demandeurs de foncier industriel pour faire face a cette demande, la wilaya de Blida à créé trois mini-zones d’activités destinées uniquement aux start-ups. Selon le directeur de l’industrie de la wilaya de Blida, Assia Rebbahi, les trois zones d’activités, dont deux situées dans la commune d’Ouled Yaïch et une à Larbaâ, comptent, en tout, 46 lots.
«C’est la direction de l’urbanisme qui est chargée de l’étude et la réalisation de ces trois mini-zones d’activités. Mais pour la distribution, rien n’est encore défini. Nous ne savons pas encore comment le faire. Nous attendons le mode juridique en nous appuyant sur la loi sur l’investissement», a précisé Mme Rebbahi, à notre journal La Nouvelle République en marge du 12e Salon de l’entrepreneuriat, organisé, mercredi dernier au centre d’information régionale de la 1ère Région Militaire de Blida.
Elle évoque, à l’occasion, la rareté du foncier industriel que connaît la wilaya, une région agricole par excellence où les terres sont sous haute surveillance. Devant cet handicap, qui décourage plus d’un porteur de projet, la responsable préconise aux demandeurs de foncier industriel d’aller prospecter dans les wilayas limitrophes où le foncier est disponible. Elle donne l’exemple de la wilaya de Médéa qui est dotée de plusieurs zones d’activités pas entièrement exploitées.
Pour ce qui de la fameuse zone d’activité de Boughezoul, la responsable explique que celle-ci n’est toujours pas aménagée pour entrer en activité. Au Salon de l’entrepreneuriat, plusieurs détenteurs de projet disent se heurter justement au problème du foncier industriel pour pouvoir concrétiser leurs projets dont les études techniques ont été élaborées. Le cas de ces deux jeunes sortant de l’université, qui ont créé un tube de conservation de sang pour analyse, est flagrant.
Leur éventuelle start-up est en attente d’un foncier depuis plus de cinq années alors que la banque refuse de financier le projet tant que ses porteurs n’ont pas une assiette foncière. Pourtant une étude de marché, faite par les jeunes investisseurs, indique que les producteurs des tubes destinés à l’analyse de sang ne couvrent que 30% du marché national.
Parmi les jeunes startupers qui ont gagné le pari de l’entrepreneuriat, nous citerons le docteur en pharmacie Katia Hidir qui a réussi avec ses collègues dans la production des médicaments et vitamines destinées à la protection de la volaille.
Ce groupe de jeunes scientifiques qui a débuté par l’importation de ces produits, a convaincu l’exportateur jordanien d’investir en Algérie.
«C’est grâce au code de l’investissement, qui impose aux étrangers un partenaire algérien, que nous avons pu concrétiser notre projet pour passer du statut d’importateur à producteur», explique Hidir, avouant que l’ambition de l’entreprise, basée, dans la zone industrielle de Ben Boulaid à Blida, est de réaliser un laboratoire de recherches pour créer ses propres produits et mettre fin à la dépendance aux sociétés étrangères.
Rachid Lounas