«Un arsenal juridique a été mis en place pour accompagner les sous-traitants»

Approvisionnement en pièces de rechange des constructeurs automobiles

Le directeur des industries sidérurgiques, mécaniques, aéronautiques et navales au niveau du ministère de l’Industrie, Mohamed Djebili, est revenu, avant-hier jeudi à Alger, sur l’arsenal juridique mis en place pour accompagner les sous-traitants activant au niveau national dans le secteur de la pièce automobile, jusqu’à leur homologation par les constructeurs installés en Algérie.Ces sous-traitants qui pourront produire de la pièce pour la première monte mais aussi les pièces de rechange, a-t-il indiqué, bénéficient d’un accompagnement du ministère de l’Industrie dans leurs discussions avec les constructeurs internationaux devant s’installer en Algérie dans le but d’obtenir les homologations nécessaires.
Faisant remarquer que la loi inclut aussi l’obligation pour le constructeur de s’approvisionner au niveau des sous-traitants homologués pour l’activité de ses autres sites de production à l’étranger.
S’exprimant sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l’invité de la rédaction, Mohamed Djebili a assuré que des sous-traitants activant dans la câblerie, la pneumatique, composants plastiques et sièges automobiles notamment, sont d’ores et déjà homologués.
« A partir de 2025, nous estimons qu’on aura une panoplie de sous-traitants très diversifiée qui permettra d’économiser les devises destinées à l’importation de pièces de rechange », a-t-il dit.
Evoquant la nouvelle plate-forme numérique mise en place par le ministère pour la réception des demandes d’agrément pour les activités de concessionnaire et de construction de véhicules, le directeur des industries sidérurgiques, mécaniques, aéronautiques et navales au niveau du ministère de l’Industrie a fait cas de l’inscription, depuis son lancement, mardi dernier, de 122 opérateurs, dont une majorité pour l’activité de concessionnaire.
Pour ce qui est de la régulation des importations dans cette filière, l’invité de la rédaction de la Chaîne III a souligné le rôle que doit jouer le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, à travers notamment l’Agence nationale de la promotion des exportations (Algex) pour le contrôle d’éventuelles tentatives de surfacturation. Précisant que ces mesures visant à maîtriser les importations concernent uniquement les concessionnaires de véhicules neufs et non pas les constructeurs qui importent les collections destinées à leur activité. S’agissant des véhicules qui devront être fabriqués en Algérie, M. Djebili a fait remarquer qu’il s’agira principalement de voitures de moyenne gamme, destinées pour la satisfaction des besoins du marché local, et éventuellement d’autres marchés à l’instar de l’Europe.
« Les constructeurs installés en Algérie produiront aussi des véhicules électriques », a poursuivi l’invité de la rédaction de la Chaîne III, soulignant que des investisseurs ont exprimé leur souhait de mettre en place des bornes de rechargement ainsi que les équipements nécessaires à la circulation de ce type de véhicules. « Les constructeurs doivent atteindre un niveau de production de 60.000 à 70.000 unités/an pour être compétitif et intégrer une bonne partie des pièces produites localement ».
Rabah Mokhtari